Sept morts à PokrovskMoscou affirme avoir frappé une cible militaire
Après que deux missiles russes ont frappé la ville de Pokrovsk, lundi, faisant sept morts et 81 blessés, le Kremlin se félicite d’avoir touché l’armée adverse. L’Ukraine dénonce un mensonge.

Lundi soir, à quelques dizaines de minutes d’intervalle, deux missiles russes sont tombés sur un pâté d’immeubles dans le centre de Pokrovsk, faisant sept morts et 81 blessés, selon le chef ukrainien de l’administration militaire de Donetsk.
REUTERSL’armée russe a affirmé, mardi, avoir visé un centre de commandement militaire ukrainien à Pokrovsk, après que l’Ukraine l’a accusée d’avoir pilonné des bâtiments civils, faisant sept morts dans cette ville de l’est. «Dans la zone de la localité de Krasnoarmeïsk (nom soviétique de Pokrovsk, ndlr), un centre de commandement avancé du groupement ukrainien Khortytsia a été frappé», a annoncé le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov.
L’Ukraine a immédiatement accusé les Russes de mentir. «C’est un mensonge complet», a dit Serguiï Tcherevaty, le porte-parole de centre de commandement pour l’est de l’Ukraine. «De mémoire, c’est la quatrième fois qu’ils prétendent quelque chose comme ça.»
Lundi soir, à quelques dizaines de minutes d’intervalle, deux missiles russes sont tombés sur un pâté d’immeubles dans le centre de Pokrovsk, faisant sept morts et 81 blessés, selon le dernier bilan donné par le chef ukrainien de l’administration militaire de Donetsk, Pavlo Kyrylenko.
Une douzaine de bâtiments, qui abritaient un hôtel, des cafés, d’autres commerces, des appartements et des bureaux, ont été touchés, a ajouté la même source. Mais c’est un immeuble d’habitation de cinq étages qui a été le plus affecté par la première frappe et l’hôtel voisin Droujba dans la seconde.
«Un immeuble résidentiel ordinaire»
Interrompues pendant la nuit, à cause du risque de nouveaux bombardements, les opérations de secours avaient repris dès l’aube dans cette localité de 60’000 habitants, avant la guerre, et située à une quarantaine de kilomètres du front oriental.
Au rez-de-chaussée de l’immeuble de cinq étages se trouvait la pizzeria Corleone, un lieu populaire, notamment fréquenté par des journalistes. Fin juin, à Kramatorsk, une ville plus au nord, près de la ligne de front, un missile russe s’était aussi abattu sur un restaurant, tuant treize personnes.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a dénoncé dès lundi soir une attaque contre «un immeuble résidentiel ordinaire», postant une vidéo montrant des gens en train d’être extraits des décombres.
Équipes de secours touchées
Parmi les blessés figurent 31 policiers, sept employés du service d’urgence de l’État et quatre militaires, a précisé le gouverneur Pavlo Kyrylenko. La seconde frappe est en effet intervenue alors que les secours étaient déjà à l’œuvre. «Depuis le début de l’invasion d’ampleur, 78 membres des services d’urgence d’État ont été tués et 280 blessés dans des frappes répétées des Russes» sur des sites où les secours étaient déjà déployés, a déclaré Oleksandr Khorounjiï.