Les adieux à la reine approchent, les dirigeants étrangers arrivent 

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LondresLes adieux à la reine approchent, les dirigeants étrangers arrivent

Les délégations officielles affluent avant les funérailles d’État d’Elizabeth II lundi en présence de dirigeants du monde entier.

Le public a jusqu’à lundi matin pour rendre un dernier hommage au cercueil d’Elizabeth II, à Westminster Hall.

Le public a jusqu’à lundi matin pour rendre un dernier hommage au cercueil d’Elizabeth II, à Westminster Hall. 

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Le défilé populaire approche de son terme, les délégations officielles affluent: il ne reste plus que quelques heures au public pour espérer se recueillir auprès du cercueil de la reine Elizabeth dimanche, avant les funérailles d’État lundi en présence de dirigeants du monde entier.

Arrivé samedi soir à Londres en compagnie de son épouse Jill, le président américain Joe Biden se joindra aux chefs d’Etat étrangers, dont le Français Emmanuel Macron, réunis par Charles III dimanche en fin de journée, premier grand rendez-vous diplomatique du nouveau souverain de 73 ans. Ils se retrouveront lundi matin parmi les 2000 invités de l’abbaye de Westminster, où Elizabeth II a été couronnée en 1953, pour le point d’orgue des hommages rendus dans une immense émotion depuis la mort le 8 septembre de la monarque à la popularité planétaire.

Fin de la queue ce dimanche 

Le public aura encore jusqu’à 6h30 (7h30 en Suisse) lundi pour se recueillir à Westminster Hall, la plus ancienne salle du Parlement britannique, devant le cercueil de celle qui a traversé les époques avec le même sens du devoir. Mais compte tenu du temps d’attente considérable pour défiler devant le cercueil – 13 heures 30 annoncées dimanche matin – la queue, devenue un phénomène en soi, devrait être fermée d’ici à la fin de la journée de dimanche aux nouveaux arrivants.

Minute de silence 

A 20h locales (21h en Suisse), le Royaume-Uni se figera dans une minute de silence pour un «moment de réflexion» en mémoire de sa monarque qui a régné 70 ans, une longévité sans précédent dans l’Histoire britannique. Alors que des dizaines de milliers de personnes se sont succédé devant la dépouille de la monarque, un seul incident a été relevé: un homme a été inculpé pour trouble à l’ordre public après avoir quitté la queue et s’être approché du cercueil vendredi, a annoncé samedi soir la police.

«J’ai vu le roi!» 

Samedi, le roi Charles et son fils le prince William se sont offert un bain de foule surprise près du pont de Lambeth. Le nouveau souverain, bien moins populaire que ne l’était sa mère, a échangé quelques mots et serré des mains, comme il l’a fait à plusieurs reprises lors de sa tournée cette semaine à travers les quatre nations du Royaume-Uni, de Belfast à Cardiff.

«J’ai vu le roi! Nos regards se sont croisés!», a jubilé Geraldine Potts-Ahmad, en larmes. «Il va devenir le meilleur roi», a pronostiqué la quinquagénaire, encore sous le coup de l’émotion.

William et Harry réunis

Désormais prince de Galles, William, 40 ans, a participé samedi avec son frère Harry, avec qui il entretient des relations notoirement difficiles, à une veillée autour du cercueil, avec les six autres petits-enfants de la reine. Les deux frères étaient tous deux en uniforme militaire, une tenue que Harry n’avait plus portée depuis son retrait fracassant de la monarchie, pendant que le public continuait à défiler de part et d’autre du cercueil. Vendredi, les quatre enfants de la reine avaient mené une veillée similaire.

«Femme solitaire»

Dans un message vidéo enregistré qui sera diffusé dimanche sur la BBC, la reine consort Camilla a rendu hommage à la souveraine, «qui a fait partie de nos vies depuis toujours», et insisté sur les difficultés qu’Elizabeth II, «femme solitaire», a rencontrées dans un monde de chefs d’État et de gouvernement essentiellement masculin.

Le Premier ministre australien Anthony Albanese a quant à lui loué sur Sky News la «présence rassurante constante» de la reine, qui a connu 16 Premiers ministres dans le pays. À l’instar de ses homologues Justin Trudeau (Canada) et Jacinda Ardern (Nouvelle-Zélande), le dirigeant australien s’est recueilli devant le cercueil à Westminster Hall.

«La plus grande opération» de la police de Londres 

L’organisation des funérailles d’État, les premières depuis celles de Winston Churchill en 1965, représente pour la police de Londres un défi sans précédent. «La plus grande opération» jamais menée par la police de Londres, a souligné le maire de la capitale Sadiq Khan, à l’occasion de la visite de Charles et William à un centre de commandement samedi.

En coulisses, les répétitions battent leur plein, et aux abords de Westminster, les plus ardents campent déjà pour assurer leur place aux premières loges. Venue du nord de l’Angleterre, Magdalena Staples, qui aura passé trois nuits sous la tente en famille, explique à l’AFP vouloir que ses enfants «vivent la même expérience» qu’elle, quand elle a assisté il y a 25 ans aux obsèques de Lady Di.

Inhumation dans l’intimité 

Après une dernière procession, Elizabeth II sera inhumée dans l’intimité lundi dans la chapelle Saint-Georges au château de Windsor, à l’ouest de Londres, auprès de son père le roi George VI et de son époux le prince Philip.

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(AFP)

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