FootballPas de vainqueur entre Servette et Bâle
0-0 entre Genevois et Rhénans devant 11’000 personnes à la Praille dimanche. Définitivement, les Grenat sont difficiles à prendre en défaut cette saison.
- par
- Florian Vaney Genève
Avec ses caractéristiques propres, Servette est-il devenu le nouveau Lugano? Comprenez l’équipe contre laquelle on n’aime pas jouer, capable d’éteindre le jeu et les émotions. Comme Lucerne une semaine plus tôt, le FC Bâle n’est en tout cas rien parvenu à créer à la Praille dimanche. Ou si peu avant les dix dernières minutes.
Jérémy Frick s’est contenté d’interventions devant les filets grenat, sans jamais avoir recours à de vraies parades. Indépendamment de la capacité à faire déjouer des Genevois, cela en devient franchement inquiétant pour le FCB. Les limites de la culture individualiste promue à Saint-Jacques, sans doute.
Lenteur et limites techniques
Difficile de reprocher à Servette de s’être contenté de gâcher la vie des Rhénans. On a senti une certaine envie de pressing, quelques idées à la construction. Une volonté plombée par des défauts qui se font récurrents: lenteur et limites techniques. C’est d’ailleurs d’un ballon boxé par Marvin Hitz qu’est tombée la plus grosse possibilité de la rencontre. Boubacar Fofana a pu magnifiquement contrôler la balle à sa retombée tout en réussissant son dribble, avant d’envoyer une frappe déviée à bout portant loin au-dessus de la latte (20e). C’aurait pu être le geste qui suffisait au bonheur genevois, à l’image du solo réussi par Dereck Kutesa le week-end dernier.
Quoi qu’il en soit, ce n’est pas un hasard si le Servettien le plus en vue dimanche après-midi s’appelle David Douline. Le demi défensif doit surtout ce titre à sa faculté à détruire les inspirations adverses. Mis à part un dernier quart d’heure plus animé, les près de 11’000 spectateurs de la Praille auront vu un match comme ils commencent à en avoir l’habitude. Loin d’être spectaculaire, mais avec quelque chose au bout. En l’occurrence, le point du 0-0.