GuyaneTrois enfants se noient dans le chavirement d’une pirogue taxi
Les corps des petites victimes ont été retrouvés dimanche dans les eaux du fleuve Maroni, au lendemain de l’accident. Un quatrième enfant est toujours porté disparu.
Les corps de trois enfants ont été retrouvés après le chavirement, samedi en Guyane, d’une pirogue taxi qui circulait sur le fleuve Maroni, et un autre est toujours porté disparu, a-t-on appris auprès de la gendarmerie et d’élus.
«Trois des quatre personnes portées disparues samedi suite à l’accident de pirogue ont été retrouvées décédées ce dimanche», a précisé le colonel Vincent Rouchouse, numéro deux de la gendarmerie en Guyane française, dans le nord-est de l’Amérique du Sud.
La pirogue, partie de Maripasoula, se rendait à Saint-Laurent-du-Maroni via le fleuve, frontalier du Suriname, et transportait «une vingtaine de personnes», selon le maire de Grand-Santi Félix Dada. Elle a chaviré alors qu’elle descendait le saut (rapide) Poli Goudou, connu pour sa «dangerosité», situé à une trentaine de minutes de Grand-Santi, a-t-il précisé.
Tous les passagers de la pirogue ont réussi à rejoindre la rive, sauf les quatre enfants. Ni leurs identités ni leurs âges n’ont été confirmés par la gendarmerie. Il pourrait s’agir de quatre enfants d’une même fratrie, selon le maire et les réseaux sociaux. L’association des maires de Guyane a évoqué dans un communiqué au moins «deux enfants de moins de dix ans et d’une même fratrie».
Un fleuve officiellement non navigable
L’accident est survenu samedi après-midi, mais les autorités n’ont été alertées que vers 19 h. Elles ont immédiatement engagé l’hélicoptère de la sécurité civile afin de rechercher les disparus. Les gendarmes n’ont pu se rendre sur place rapidement faute de piroguier disponible pour transporter les militaires en toute sécurité, selon le colonel Rouchouse. Une enquête devait être ouverte pour homicide involontaire, a-t-il indiqué.
Le fleuve Maroni est officiellement non navigable à cause de l’absence d’aménagements pour la navigation. Mais il est, dans les faits, emprunté quotidiennement par des milliers de personnes qui ont peu d’alternatives pour se déplacer dans cette partie isolée de la Guyane, non desservie par le réseau routier, où seuls de petits avions circulent en plus des pirogues, plus nombreuses et moins chères.