Lavaux: Corseaux dit oui à son EMS et sa crèche

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LavauxCorseaux dit oui à son EMS et sa crèche

Les Corsalines et les Corsalins ont avalisé le plan d’affectation, qui permettra de construire un bâtiment d’intérêt public sur un vignoble de 10’000 m2. Les opposants craignent un précédent en Lavaux.

Eric Felley
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Eric Felley
Le plan d’affectation prévoit que les bâtiments devront présenter des décrochements et ne pourront dépasser 11 mètres. Ici une modélisation de ce que pourraient être ces bâtiments dans l’espace.

Le plan d’affectation prévoit que les bâtiments devront présenter des décrochements et ne pourront dépasser 11 mètres. Ici une modélisation de ce que pourraient être ces bâtiments dans l’espace.

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53,6% de oui. Tel est le résultat qui est sorti des urnes ce dimanche 19 juin à Corseaux. La Commune avait mis au vote un plan d’affectation permettant la construction future d’un EMS ainsi que d’une crèche sur une parcelle d’un hectare lui appartenant. Avec environ un millier de votants, quelque 75 voix ont fait la différence. Le syndic de la commune, Christian Minacci est pleinement satisfait: «C’est un résultat qui est clair et qui nous permet d’aller de l’avant et commencer à travailler.»

Place à un concours d’architecture

Avec ce résultat, le syndic explique qu’il devra avancer sur deux fronts, d’une part faire lever les oppositions et de l’autre «commencer à travailler sur un concours d’architecture. On verra qu’avec notre plan d’affectation, les bâtiments devront s’intégrer au paysage de Lavaux. Les opposants pourront constater que nous ne voulons pas dénaturer le paysage. On espère qu’ils accepteront ce résultat. C’est la commune qui a demandé le référendum et c’est la démocratie qui a parlé».

Un «arrêt de mort»

Du côté des opposants, la déception est palpable dans communiqué publié dimanche: «Les associations Protégeons Corseaux, Sauver Lavaux, Patrimoine Suisse et la Fondation Franz Weber déplorent à l’unisson la décision des Corsalins. En votant «oui» au plan d’affectation spécial, ceux-ci signent l’arrêt de mort de 10 000 m2 de vignoble au profit de blocs de béton».

Un héritage qui n’a pas de prix

La présidente de Sauver Lavaux, Suzanne Debluë met en garde: «Si chaque Commune agit de la sorte, notre précieux patrimoine aura bientôt disparu. Cette destruction est une insulte à tous et toutes les vignerons et vigneronnes qui ont travaillé sans relâche pendant des décennies et qui nous ont légué ce précieux héritage» s’emporte Suzanne Debluë.

Nouveau recours

Contrairement au vœu du syndic, les opposants ne vont pas en rester là: «Sauver Lavaux n’a pas dit son dernier mot, conclut le communiqué du jour L’association prévoit de déposer un recours. Il est temps que les autorités comprennent que l’héritage de nos ancêtres n’a pas de prix».

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