Covid-19Ignazio Cassis : «Une obligation vaccinale n’est plus à l’ordre du jour»
Le président de la Confédération soutien la voie d’allégement des mesures sanitaires. Mais Berne est aussi prêt à de nouvelles restrictions en automne, si nécessaire.
Dans une interview à la «SonntagsZeitung», le président de la confédération Ignazio Cassis déclare que «l’obligation de vaccination n’est plus à l’ordre du jour chez nous». La Suisse passe maintenant «à la phase de normalisation. Dans ce contexte, une obligation n’est ni urgente ni nécessaire, d’autant plus que ce virus ne rend plus guère les gens gravement malades. Mais il est bien sûr important de continuer à se faire vacciner et à se faire booster», déclare-t-il.
Le Tessinois déclare aussi qu’en tant que médecin il peut assumer la responsabilité de l’allègement rapide des mesures sanitaires. Cela parce que la plupart des gens sont désormais protégés par le vaccin ou parce qu’ils ont eu la maladie. Il estime qu’il faut toutefois rester prêt à intervenir si nécessaire. «Si la situation épidémiologique évolue positivement d’ici à la mi-février», le Conseil fédéral pourra rapidement faire de grandes étapes d’ouverture. Sans toutefois lever toutes les mesures d’un coup. «Les groupes vulnérables doivent continuer à être protégés. Dans les établissements de santé, les masques et les tests ne disparaîtront pas immédiatement.»
Retour du masque possible en automne
Si en automne, comme annoncé par beaucoup de spécialistes, la pandémie reprenait de plus belle, le président de la Confédération se dit prêt à réintroduire l’obligation du port du masque et du certificat Covid. «Même si nous pouvons laisser la crise derrière nous, le virus ne disparaîtra pas». Il précise que, si la situation ne pouvait plus être contrôlée par les seuls cantons, la Confédération reprendrait ses responsabilités.»
Quant à la nécessité d’une nouvelle grande campagne de vaccination, Ignazio Cassis dit pouvoir s’imaginer des journées de vaccination contre le Covid-19 à l’avenir – à l’instar de celles connues avec la grippe. Mais au lieu de l’approche publique, il imagine plutôt que ce soient les médecins de famille qui en seront de plus en plus chargés.