Football: «Coach CC» restera-t-il invaincu en Coupe?

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Football«Coach CC» restera-t-il invaincu en Coupe?

Christian Constantin a déjà dirigé trois matches du FC Sion dans sa compétition favorite, qu’il a tous remportés. Au moment de son retour sur le banc, la réception de Lugano ce mercredi représente un sacré défi. 

Nicolas Jacquier
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Le 16 septembre 2018, le FC Sion de «coach CC», assisté en l’occurrence par son fils Barthélémy, était venu s’imposer 1-0 à Lausanne au stade des 16es de finale.

Le 16 septembre 2018, le FC Sion de «coach CC», assisté en l’occurrence par son fils Barthélémy, était venu s’imposer 1-0 à Lausanne au stade des 16es de finale.

Pascal Muller/freshfocus


Habitué des allers-retours sur le banc du FC Sion, Christian Constantin n’en est pas à son coup d’essai. Avec une particularité: une préférence pour les rendez-vous de Coupe de Suisse. Jusqu’à présent, c’est souvent dans ce contexte que le boss de Tourbillon est entré en scène. Voilà qui tombe bien au moment où le FC Lugano se présente ce mercredi soir à Tourbillon dans un match dont l’enjeu est une place en demi-finale.

À trois reprises déjà, «coach CC» a dirigé son club en Coupe de Suisse, une compétition dans laquelle il est demeure invaincu lorsqu’il est installé sur le banc. Son coup le plus spectaculaire remonte au printemps 2009, lorsqu’il avait succédé au tandem formé d’Umberto Barberis et Christian Zermatten, pour une demi-finale disputée dans le vieil Allmend lucernois. Ce 13 avril 2009, le visiteur valaisan l’avait emporté 4-2 aux tirs au but, les deux équipes n’étant pas parvenues à se départager durant 120 minutes - Claudio Lustenberger avait répondu de la tête (90e) à l’ouverture du score signée Olivier Monterrubio (86e).

Christian Constantin avait dirigé le FC Sion pour la première fois en Coupe de Suisse le 13 avril 2009, à Lucerne.

Christian Constantin avait dirigé le FC Sion pour la première fois en Coupe de Suisse le 13 avril 2009, à Lucerne.

imago sportfotodienst

«Avant les penalties, Monterrubio avait réussi des gestes de grande classe que j’attends aujourd’hui de la part de Mario Balotelli.»

Christian Constantin, évoquant la demi-finale de 2009 à Lucerne remportée aux tirs au but

«Notre gardien Nicolas Beney (ndlr: remplaçant entre les poteaux le titulaire égyptien Essam El Hadary) avait été décisif dans les tirs au but, se souvient Christian Constantin. Avant les penalties, Monterrubio avait réussi des gestes de grande classe que j’attends aujourd’hui de la part de Mario Balotelli.» Lors d’une finale disputée le soir en semaine, les Valaisans avaient dominé Young Boys 3-2 au terme d’un match que Sion avait disputé sous protêt en raison de la nomination de M. Claudio Circhetta comme arbitre, que CC, chiffres à l’appui, estimait être «anti-valaisan»…

Au mois d’août 2016, après le limogeage de Didier Tholot, son président avait repris l’équipe lors d’un premier tour de Coupe disputé dans la campagne fribourgeoise. Opposé au CS Romontois (2e ligue), Sion avait aisément assuré sa qualification en s’imposant 6-1.

En août 2016, Christian Constantin avait coaché Sion à Romont.

En août 2016, Christian Constantin avait coaché Sion à Romont.

freshfocus

Deux ans plus tard, «coach CC» avait refait son apparition sur le banc sédunois avant un match à la Pontaise. 48 heures après avoir écarté Maurizio Jacobacci, mis en congé avant d’être définitivement licencié quinze jours plus tard. Christian Constantin était venu l’emporter 1-0 sur Lausanne, qui évoluait déjà en Challenge League, grâce à une réussite de Moussa Djitté.

S’il a reproduit cette semaine le même schéma en mettant Fabio Celestini en congé de la République, le boss de Tourbillon sait que l’opposition sera nettement plus corsée dans quelques heures. Quelle sera la réaction des joueurs eux-mêmes? S’investiront-ils davantage sous les ordres de celui qui les paie? Depuis 48 heures, «coach CC» a surtout joué sur la dimension émotionnelle d’un tel rendez-vous. «Tout le monde sait l’importance de la Coupe en Valais.» Le scénario dira si ses joueurs en sont également conscients…

«On sait aussi comment s’y prendre dans ce qui promet d’être une bataille. Peu importe qui sera assis ou debout à quelques mètres de moi.»

Mattia Croci-Torti, coach du FC Lugano

Le retour de son président sur le banc du FC Sion ne changera pas l’approche du FC Lugano, vainqueur lors de ses deux derniers passages à Tourbillon (2-3, 0-3). «Cela ne modifie rien du tout pour nous, a expliqué Mattia Croci-Torti sur le site de son club, avant de prendre la route du Valais. Lors du tirage au sort nous attribuant le FC Sion en novembre, Tramezzani en était le coach. Puis il y a eu Celestini, maintenant il y a Constantin. On connaît tous l’obsession de Sion à vouloir gagner la Coupe. Mais on sait aussi comment s’y prendre dans ce qui promet d’être une bataille. Peu importe qui sera assis ou debout à quelques mètres de moi.»

À Tourbillon, le duel des «entraîneurs» sera à lui seul un match dans le match.

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