Crise migratoireLa Pologne envoie 2500 soldats en plus à sa frontière avec la Biélorussie
Au total, 10’000 militaires seront ainsi déployés pour aider les gardes-frontière à empêcher les migrants de pénétrer sur le territoire polonais, a annoncé lundi le Ministère de la défense.
La Pologne va porter à 10’000 le nombre de ses soldats déployés pour aider les gardes-frontière à empêcher les migrants de traverser sa frontière à partir de la Biélorussie, a annoncé lundi le ministre polonais de la Défense Mariusz Blaszczak.
Cette annonce fait suite à une série d’incidents le long de cette frontière, d’importants groupes de migrants ayant notamment tenté de démolir une clôture faite de barbelés récemment érigée par la Pologne.
«Nous augmentons de 2500 le nombre des soldats pour aider le corps des gardes-frontière. Bientôt, environ 10’000 soldats veilleront à la sécurité de la frontière», a déclaré sur Twitter le ministre.
Des milliers de migrants, pour la plupart originaires du Moyen-Orient, ont traversé ou tenté de traverser la frontière à partir de la Biélorussie depuis l’été.
L’Union européenne (UE) accuse le président de la Biélorussie Alexandre Loukachenko de faire venir des ressortissants de pays du Moyen-Orient et d’Afrique à Minsk puis de leur faire passer les frontières de la Lituanie, de la Lettonie et de la Pologne en représailles aux sanctions économiques infligées par l’UE à son régime.
Ils forcent l’entrée à jets de bâtons et de pierres
Une demi-douzaine de migrants sont morts en essayant de traverser ces frontières extérieures de l’UE. Et deux nouveaux incidents ont été signalés par les gardes-frontière polonais ce week-end.
Dimanche, deux soldats ont ainsi dû être hospitalisés après qu’une soixantaine de migrants eurent essayé de pénétrer de force en Pologne, jetant des bâtons et des pierres sur les forces de sécurité. Un incident similaire ayant impliqué 70 migrants s’est produit samedi.
Varsovie, qui envisage la construction d’un mur, a imposé l’état d’urgence dans la zone où les migrants sont pris en étau entre les gardes-frontière biélorusses et les forces de l’ordre polonaises qui les renvoient, selon des ONG.