FC Bâle: Gigi Oeri dégomme tous ses successeurs

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FootballFC Bâle: Gigi Oeri dégomme tous ses successeurs

L’ancienne présidente et mécène du club rhénan ne mâche pas ses mots à l’égard de Bernhard Heusler, Bernhard Burgener et David Degen. Morceaux choisis.

Renaud Tschoumy
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Renaud Tschoumy
C’était le 12 août 2011. Gigi Oeri transmettait les clés de «son» FC Bâle à l’avocat Bernhard Heusler.

C’était le 12 août 2011. Gigi Oeri transmettait les clés de «son» FC Bâle à l’avocat Bernhard Heusler.

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D’abord mécène (dès 1999), puis présidente du FC Bâle (de 2006 à 2012), Gigi Oeri a marqué son passage à la tête du club rhénan. C’étaient les années de tous les succès pour le FCB, d’abord sous la présidence de Werner Edelmann (de 2002 à 2006), puis sous la sienne.

Aujourd’hui, à 67 ans, l’héritière (par mariage) du groupe pharmaceutique Hofmann-La Roche SA règle ses comptes avec toutes les personnes qui lui ont succédé sur le siège présidentiel du FCB, dans une interview accordée à la Basler Zeitung. À commencer par celui qui lui a directement succédé, l’avocat Bernhard Heusler, son ancien vice-président. «Sans lui, je serais encore au FC Bâle, affirme-t-elle. Mais il m’a proprement écartée et s’est emparé des commandes du club.»

«Heusler n’a jamais rien investi dans le club, à part ses connaissances et ses compétences»

Gigi Oeri, ancienne présidente du FC Bâle

Gigi Oeri s’est investie sans compter pour «son» FCB de 1999 à 2006, faisant passer le pensionnaire du Parc Saint-Jacques du statut de club à problèmes et sans argent à celui de cador européen. Elle a surtout réussi à doter le club de structures professionnelles, reconnues et enviées de tous en Suisse – et même à l’étranger.

Mais aujourd’hui, elle n’hésite pas à égratigner son successeur. «Heusler n’a jamais rien investi dans le club, à l’exception de ses connaissances et de ses compétences. Il a reçu des lauriers de partout avant de se retirer en 2017.» Elle étaie ses propos: «D’un point de vue rhétorique, Heusler était parfait. Il a aussi réussi à amener beaucoup d’argent dans le club. Nous formions un duo de rêve (ndlr: Heusler était le vice-président de Gigi Oeri). Mais aujourd’hui, on ne parle que du faiseur de titres Heusler (ndlr: le club rouge et bleu a glané cinq titres sous sa présidence) et de la mécène Oeri. Je trouve cela injuste, je me suis dépensée sans compter pour le FCB pendant plus de dix ans.»

Gigi Oeri et Bernhard Heusler, ici en 2009 dans les tribunes du stade du FC Saint-Gall. À cette époque, les deux formaient la paire…

Gigi Oeri et Bernhard Heusler, ici en 2009 dans les tribunes du stade du FC Saint-Gall. À cette époque, les deux formaient la paire…

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Bernhard Heusler se dit «choqué»

Mis au courant des déclarations de Gigi Oeri, Bernhard Heusler s’est dit «choqué». Il a ajouté: «Mme Oeri était bien plus qu’une simple mécène durant nos années communes, à elle et à moi. Je me suis d’ailleurs fait un point d’honneur à en faire la première présidente d’honneur du club. Et il n’a jamais été question de l’écarter du club.»

Si le torchon brûle entre Gigi Oeri et son ancien protégé, la milliardaire bâloise n’épargne pas ceux qui ont succédé à Heusler. À commencer par Bernhard Brugener, qui a directement succédé à Heusler en 2017: «Il s’est approché de moi mille fois, mais il a toujours fait le contraire de ce que je lui conseillais.»

L’actuelle équipe de dirigeants dirigée par David Degen n’échappe pas non plus à la critique: «On pourra lire dans leur carnet de mots qu’au moins, ils auront essayé…» En clair: se donne de la peine, en a et en fait!

Elle conclut son interview de manière dubitative: «Si le FC Bâle tombe encore plus bas qu’il ne l’est déjà, il faudra se demander combien de temps ce système pourra encore perdurer. Un club qui se bat pour la 5e place en championnat ne réussira pas à attirer les meilleurs talents, c’est évident. Alors pour quel objectif continuer d’investir? La question se pose.»

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