Pelleteuses à Zermatt: le WWF félicite et tacle Yann Marguet

Depuis deux semaines, les pelleteuses de Zermatt connaissent un écho national et international. En France, c’est l’émission «Quotidien» sur TMC, qui a dégainé vendredi dernier contre la construction fumeuse de cette piste pour les courses de la Coupe du monde de ski des 11 et 12 novembre prochains. Qui d’autre que le chroniqueur le plus alpin de l’équipe, Yann Marguet, pour dézinguer les organisateurs et leurs hôtes fortunés zermattois?

Dans un sketch de trois minutes, Yann Marguet s’est fait l’avocat de «ces glaciers qu’on n’hésite pas à piner à gros coups de pelleteuses pour la Coupe du monde de ski». Il s’agit du «feuilleton écologique de ces derniers jours révélés par 20 minutes suisse… Des machines de chantier s’acharnent depuis fin août à charcuter le glacier du Théodule pour y faire une piste…» Il donne l’explication de l’organisateur lui-même, Franz Julen, non: «le glacier n’a pas été intentionnellement gratté ou détruit».

Dans ce scandale, Yann Marguet cite la réaction outrée du WWF, «dont le community manager n’est autre que Francis Lalanne», qu’il imite alors: «Quand arrêterons-nous ces aberrations…» Le WWF Suisse a réagi. Si l’organisation remercie l’humoriste pour le coup de main, la référence au chanteur français controversé pour ses choix politiques, et notoirement antivax, laisse songeur les écologistes.

Mais la vraie question, c’est pourquoi ces courses de ski commencent si tôt? Yann Marguet explique: «Pour la même raison que les boutiques ont déjà leurs décos de Noël, pour vendre, vendre la saison, vendre des skis, vendre le Cervin aux touristes, vendre Zermatt…» Il s’adresse alors aux «petits Français» qui pensent qu’on est riche en Suisse. À Zermatt – «le plus grand zoo du pays si on compte les animaux morts» – c’est bien le cas: «65 balles le forfait demi-journée… En plus depuis cet été, une télécabine de luxe décoré avec des cristaux Swarovski à 250 balles l’aller-retour, un vrai petit rêve mouillé de Bernard Arnault, qui méritait bien une course qui sert à rien sur un glacier qui fond…»