Tour de FranceStefan Küng: «Mes jambes m’ont lâché»
Le rouleur thurgovien a fait ce qu’il a pu lors du chrono de la 16e étape du Tour. Il a, entre autres, beaucoup souffert sur un parcours bien trop accidenté pour lui.
- par
- Simon Meier Combloux
Stefan Küng ne se faisait pas la moindre illusion, avant d’aborder l’unique contre-la-montre de ce Tour de France. Le Thurgovien de 29 ans avait raison. Cette 16e étape, avec 22,4 kilomètres entre Passy et Combloux (Haute-Savoie), n’était absolument pas taillée pour un rouleur de sa trempe. Trop en montée, avec des secteurs à plus de 10% de pente dans le final.
«Je savais à l’avance que ce n’était pas un parcours pour moi, rappelait le coureur de la Groupama-FDJ, son effort une fois fourni. Je me suis vraiment bien senti sur la première partie, avec un bon coup de pédale, puis par la suite, mes jambes m’ont lâché. Je me suis mis à sentir toute la fatigue accumulée depuis le début du Tour.»
Harassé par la chaleur
À voir son visage se déformer au fil des hectomètres, rougi par la chaleur malgré les bidons qu’il s’est versé sur le casque, ladite fatigue était énorme. À court d’oxygène, Stefan Küng a franchi la ligne d’arrivée la bouche grande ouverte. À 52 secondes de Rémi Cavagna, leader provisoire avant le passage des cadors.
«Tant que j’étais sur mon vélo de chrono, ça a bien marché, développait le quintuple champion de Suisse de la spécialité. C’était extrêmement difficile. Plus que le parcours, c’est toute la fatigue accumulée qui m’est tombée dessus. J’ai essayé de me battre mais bon, c’est comme ça.»