Royaume-UniCondamnée pour avoir avorté hors délai, elle retrouve la liberté
Carla Foster, 45 ans et mère de trois enfants, avait obtenu des pilules pour avorter, après avoir menti sur la durée de sa grossesse.
Condamnée en juin à plus de deux ans de prison pour avoir avorté plusieurs semaines, après le délai légal, une Britannique a vu sa peine réduite mardi, et va être libérée. Carla Foster, une mère de trois enfants, avait obtenu des pilules pour avorter lors du confinement en 2020, après avoir menti sur la durée de sa grossesse.
Enceinte de 32 à 34 semaines, la femme de 45 ans avait tenté d’avorter en mai 2020, avant que les secours ne soient appelés, car elle était en train d’accoucher. L’enfant est né pendant l’appel mais a été prononcé mort 45 minutes plus tard par les médecins.
En Angleterre, au pays de Galles et en Écosse, les femmes enceintes peuvent avorter jusqu’à la 24e semaine de grossesse. Carla Foster a été condamnée en juin à 28 mois de prison. Mais mardi, la cour d’appel a réduit de moitié sa peine et s’est prononcée pour sa sortie de prison. «C’est une affaire très triste (…). C’est une affaire qui appelle la compassion, pas une punition», a déclaré la juge Victoria Sharp.
Cette histoire a été au centre d’une large mobilisation. Mi-juin, des milliers de personnes ont manifesté à Londres pour demander la fin de la criminalisation de l’avortement au-delà du délai légal. Les manifestants avaient scandé «Libérez Carla Foster», et brandi des pancartes: «l’avortement, c’est un acte de santé» ou encore «le vrai crime, c’est le maintien de l’ordre de nos corps».