Tuerie d’Uvalde: Un responsable texan admet que la police aurait dû entrer plus vite dans l’école

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Tuerie d’UvaldeUn responsable texan admet que la police aurait dû entrer plus vite dans l’école

«Avec le recul, c’était la mauvaise décision, point final.» Le directeur du Département de la sécurité du Texas regrette que la police ait attendu avant de donner l’assaut sur l’école d’Uvalde.

Pressé par les journalistes d’expliquer ce délai d’intervention, très critiqué, Steven McCraw (à droite, devant les micros) a affirmé que les forces de l’ordre pensaient «qu’il n’y avait peut-être plus de survivant».

Pressé par les journalistes d’expliquer ce délai d’intervention, très critiqué, Steven McCraw (à droite, devant les micros) a affirmé que les forces de l’ordre pensaient «qu’il n’y avait peut-être plus de survivant».

AFP

La police a pris une «mauvaise décision» en n’entrant pas rapidement dans l’école d’Uvalde, où s’était retranché, dans une classe, un tireur qui y a commis un massacre, a reconnu, vendredi, un haut responsable texan. «Avec le recul, maintenant, bien sûr que ce n’était pas la bonne décision. C’était la mauvaise décision, point final», a déclaré Steven McCraw, directeur du Département de la sécurité publique du Texas, lors d’une conférence de presse tendue. «Si je pensais que ça pouvait aider, je m’excuserais», a-t-il dit, très ému.

Sur place, 19 agents ont attendu une unité d’intervention de la police aux frontières, environ une heure après que le tireur, Salvador Ramos, se fut introduit, mardi, dans le bâtiment. L’adolescent d’à peine 18 ans a tué 19 enfants et deux enseignantes. Pressé par les journalistes d’expliquer ce délai d’intervention, très critiqué, le responsable a affirmé que les forces de l’ordre pensaient «qu’il n’y avait peut-être plus de survivant».

«S’il vous plaît, envoyez la police maintenant!»

La police a néanmoins reçu de nombreux appels de plusieurs personnes se trouvant dans les deux salles de classe touchées, dont un d’une enfant à 12h16, plus d’une demi-heure avant l’intervention de la police, à 12h50, prévenant que «huit ou neuf élèves étaient vivants», a déclaré Steven McCraw. Lors d’un de ses premiers appels, cette élève, qui avait prévenu qu’il y avait plusieurs morts, a demandé: «S’il vous plaît, envoyez la police maintenant!»

À quelques heures de route de là, le premier lobby américain des armes, la National Rifle Association, tenait sa convention annuelle à Houston, secouée par une polémique due au timing de l’événement, ce qui a poussé des politiciens et des stars de la musique country à annuler leur venue. La NRA a promis que cette grand-messe serait l’occasion de «réfléchir» à ce qui s’est produit à Uvalde – un drame à propos duquel l’organisation s’était dédouanée de toute responsabilité.

Si l’ancien président Donald Trump devait bien être présent, tout comme le sénateur conservateur de l’État, Ted Cruz, le gouverneur républicain, Greg Abbott, donnera à la place une conférence de presse à Uvalde. Ce grand défenseur du droit à détenir une arme à feu et candidat à sa réélection, cette année, s’exprimera tout de même devant les membres de la NRA, dans une vidéo préenregistrée.

(AFP)

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