Accusation de viol: Le non-lieu en faveur du cinéaste Luc Besson devant la Cour d’appel

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Accusation de violLe non-lieu en faveur du cinéaste Luc Besson devant la Cour d’appel

Accusé de viol par une actrice, en 2018, le réalisateur et producteur français avait bénéficié d’un non-lieu. La jeune femme avait fait appel, sur lequel une cour parisienne se penche ce mardi.

Dans cette affaire très médiatisée, Luc Besson, 63 ans, conteste les accusations qui le visent.

Dans cette affaire très médiatisée, Luc Besson, 63 ans, conteste les accusations qui le visent.

AFP

La Cour d’appel de Paris étudie, mardi matin, l’appel de l’actrice Sand Van Roy contre une ordonnance de non-lieu dont a bénéficié, en décembre, le cinéaste Luc Besson, qu’elle accuse de viol depuis mai 2018. Dans ce dossier emblématique de l’ère #MeToo, une juge d’instruction parisienne avait suivi les réquisitions du Parquet de Paris et prononcé, le 9 décembre, l’abandon des poursuites visant le célèbre réalisateur et producteur. Selon une source proche du dossier, le Parquet général a requis la confirmation de l’ordonnance de non-lieu.

Dans cette affaire très médiatisée, Luc Besson, 63 ans, conteste les accusations qui le visent. Il n’a pas été mis en examen, mais seulement placé sous le statut moins incriminant de témoin assisté le 25 janvier 2021, à l’issue d’une longue audition. «Nous abordons cette audience avec sérénité. Le Parquet général a demandé la confirmation du non-lieu, comme avant lui le Parquet de Paris et la juge d’instruction», a déclaré l’avocat du cinéaste. «Le dossier établit suffisamment que Sand Van Roy a consenti à la relation qu’elle entretenait avec Luc Besson.»

La plaignante conteste, elle, de longue date et point par point la procédure menée par la justice française, qu’elle estime biaisée et incomplète et qui a «détruit» sa vie.

«Relation d’emprise professionnelle»

L’affaire avait démarré avec la plainte pour viol déposée, le 18 mai 2018, par l’actrice contre l’influent producteur et réalisateur français – qui est notamment à l’origine des films «Taxi» –, après un rendez-vous avec lui dans un palace parisien. Deux mois plus tard, elle avait dénoncé d’autres viols et agressions sexuelles, commis selon elle au cours de deux années d’une «relation d’emprise professionnelle» avec celui qui est à l’origine de la création de la Cité du cinéma, au nord de Paris.

«Nous abordons cette audience avec sérénité. Le Parquet général a demandé la confirmation du non-lieu, comme avant lui le Parquet de Paris et la juge d’instruction.»

L’avocat de Luc Besson

En février 2019, ses plaintes avaient été classées sans suite par le Parquet de Paris, qui estimait n’avoir pu «caractériser l’infraction dénoncée». Le cinéaste et la comédienne avaient été confrontés une fois, en décembre 2018, dans les locaux de la police judiciaire, lors de l’enquête préliminaire. «On a à peine pu poser des questions, on n’a pas pu poser de questions sur mes blessures intimes, et aucune question difficile n’a été posée à Luc Besson», avait critiqué Sand Van Roy.

Aucune confrontation

L’actrice, qui apparaît dans «Valérian et la Cité des mille planètes», réalisé par Luc Besson, avait alors déposé une plainte avec constitution de partie civile et obtenu l’ouverture d’une information judiciaire en octobre 2019 pour «viols». Au cours de l’instruction, aucune confrontation n’a été organisée.

En octobre 2019, Luc Besson avait indiqué dans un entretien qu’il regrettait avoir eu une relation avec «cette jeune fille, alors qu’effectivement il y a un rapport de subordination».

(AFP)

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