Coupe du mondeGianni Infantino a déménagé discrètement au Qatar
Le Valaisan président de la FIFA s’est installé avec sa famille dans la capitale Doha. Mais la fédération précise qu’il travaille encore à Zurich et paie ses impôts en Suisse.
- par
- Eric Felley
Gianni Infantino, le Valaisan président de la FIFA, a quitté ses montagnes pour le désert du Qatar. Selon une longue enquête du «SonntagsBlick», et malgré les dénégations de la FIFA, son président s’est installé avec sa famille à Doha en octobre dernier. Face aux éléments recueillis par les journalistes, la fédération internationale a reconnu finalement que son président séjournait là-bas dans le cadre de la préparation de la 22e Coupe du monde qui s’y déroulera à partir du 21 novembre prochain.
«Un projet d’une importance exceptionnelle»
La FIFA précise cependant à Blick que son président continue de travailler au siège de Zurich, qu’il paie toujours ses impôts en Suisse et passe seulement la moitié de son temps à Doha. Gianni Infantino a répondu au média alémanique: «La préparation et l’organisation de la Coupe du monde de football au Qatar sont un projet d’une importance exceptionnelle, tant pour le football et la FIFA que pour le Qatar». Il ajoute: «Pour une Coupe du monde de football qui entrera dans l’histoire de la région et de la FIFA, même les plus grands efforts en valent la peine.»
Un tournoi qui fait polémique
«SonntagsBlick» se montre critique envers l’organisation de ce tournoi au Qatar, qui fait polémique depuis dix ans, notamment à cause du régime autocratique du pays, où les droits de l’homme sont ignorés. Les conditions dans lesquelles les stades ont été construits par de la main-d’œuvre émigrée sont aussi dénoncées. La critique s’adresse donc à Gianni Infantino: «Ce déménagement, écrit l’hebdomadaire dominical, soulève certaines questions. Son nouveau lieu de résidence montre en effet une fois de plus la grande proximité entre le patron de la FIFA et le pays de la péninsule Arabique. Depuis des années, Infantino est critiqué pour ses relations trop amicales avec l’émirat et ses dirigeants autoritaires».