Marseille (F): Les dernières personnes recherchées ont été retrouvées

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Marseille (F)Les dernières personnes recherchées ont été retrouvées

Mercredi, les secouristes sont parvenus à retrouver les dernières personnes disparues dans l’immeuble effondré à Marseille, en France.

Près de quatre jours après l’effondrement de leur immeuble à Marseille, les corps des deux derniers disparus ont été retrouvés et les huit victimes sont désormais déclarées, a annoncé le parquet de Marseille dans un communiqué.

Parmi les quatre nouvelles victimes désignées un couple de trentenaires et un autre d'octogénaires, précise le parquet, qui privilégie toujours «l'hypothèse d'une explosion due au gaz ayant provoqué l'effondrement de l'immeuble».

Marion B., 31 ans, et son compagnon Michael L., 28 ans, vivaient au deuxième étage de l'immeuble du 17 rue de Tivoli, soufflé par une explosion dimanche à 00h46, dans le quartier du Camas, au coeur de Marseille. 

Les deux dernières victimes rappelées sont Anna S. et Jacky M., âgées respectivement de 85 et 81 ans. Ils vivaient dans l'appartement du rez-de-chaussée. «Le bilan définitif est de huit personnes décédées», soit la totalité des habitants de cet immeuble, a précisé le parquet de Marseille dans son communiqué.

Les secouristes en action, mercredi.

Les secouristes en action, mercredi.

AFP

«L’opération est terminée»

Après une nouvelle nuit de recherches, au cours de laquelle 15 camions-bennes ont continué d’évacuer les gravats du numéro 17, «l’opération est terminée» sur cet immeuble qui s’est effondré dimanche à 00h46, vraisemblablement suite à une explosion due au gaz, a annoncé mercredi le capitaine de vaisseau Christophe Guillemette, commandant en second du bataillon des marins-pompiers de Marseille.

Mais «bien évidemment, au regard de l’effet mécanique de l’effondrement, nous cherchons également du côté du (numéro )15», a précisé le militaire: «S’agissant d’une explosion, comme une partie du 15 s’est effondrée pratiquement concomitamment au numéro 17» et que, «qui plus est, les deux bâtiments n’étaient pas étanches, (qu')il y avait des communications entre le 15 et le 17», nous «recherchons également au niveau du 15». Ce second immeuble avait pu être évacué avant de s’effondrer à son tour, quelques heures à peine après le numéro 17.

«L’espoir, c’est notre métier»

«L’espoir c’est notre métier, tant que nous n’aurons pas enlevé l’ensemble des gravats des 17 et 15, nous continuerons à chercher» même si, «bien sûr les minutes, les heures qui passent, font que ces probabilités de retrouver un rescapé s’amenuisent», a reconnu le capitaine de vaisseau Guillemette.

La fragilisation des infrastructures entraînée par le choc de l’effondrement va par ailleurs obliger les marins-pompiers à mener une «action de consolidation d’urgence» avec «du béton projeté» sur les murs des immeubles adjacents encore debout, aux numéros 11 et 19 de la rue, a-t-il détaillé, évacuant au passage la possibilité d’une réduction rapide du périmètre de sécurité. Au total, 300 personnes, dont plusieurs familles, ont été évacuées par précaution des immeubles autour du 17 rue de Tivoli.

Dame âgée de 88 ans

Du côté de l’enquête, le parquet de Marseille a confirmé mercredi qu’une plainte contre X pour homicide involontaire avait été déposée par Bruno Sinapi, le fils du couple d’octogénaires vivant au rez-de-chaussée. Dans un témoignage recueilli par France 2, il accuse nommément Antionietta V., la voisine de ses parents résidant au premier étage, une dame âgée de 88 ans qui «perdait la tête» et «avait des problèmes récurrents avec le gaz». Et il met en cause les services sociaux, qui, prévenus, n’auraient rien fait concernant le gaz, selon lui.

Du côté du Centre communal d’action sociale (CCAS) de la ville de Marseille, contacté par l’AFP, on confirme avoir été alerté par les parents de Bruno Sinapi, «inquiets de l’isolement social de Antionietta V.». Et effectivement, une assistante sociale du service est venue chez Antionietta V., le 30 mars, en présence d’un bénévole des Petits frères des pauvres et de ses voisins du rez-de-chaussée. «Il a alors été convenu de mettre en place une aide ménagère, ainsi que de prévoir des travaux dans sa salle de bain, pour des questions d’accessibilité. Mais la question du gaz n’a jamais été évoquée», insiste-t-on au CCAS.

«Hypothèse d’une explosion au gaz»

Une certitude: l’enquête judiciaire sur les origines du drame, ouverte pour homicides involontaires, travaille toujours «sur l’hypothèse d’une explosion au gaz», avait insisté mardi la procureure de la République de Marseille, Mme Laurens, en soulignant que seuls les appartements du rez-de-chaussée et du 1er étage en étaient équipés.

La magistrate avait souligné la découverte parmi les décombres du compteur de gaz d’Antionietta V., qui avait des «difficultés à se servir du matériel au gaz». Celui-ci a été transmis à GRDF, afin que soit vérifiée une éventuelle «consommation anormale dans les 24 heures précédant l’explosion».

(AFP)

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