CoronavirusVaccin et infection combinés protègent mieux contre Omicron
Les personnes contaminées avant le dernier variant et vaccinées risquent moins que les autres d’avoir des symptômes sévères si elles rattrapent le virus.
- par
- Michel Pralong
En compilant les résultats de 26 études, des chercheurs ont pu déterminer quelles étaient les meilleures protections contre les effets du variant Omicron. Si ni vaccin ni infection antérieure ne protègent durablement contre un risque de réinfection, les deux en revanche confèrent une bonne arme contre l’hospitalisation et les maladies graves.
Une infection antérieure par une autre souche du virus protège plus contre la réinfection et le risque de développer des symptômes graves que la vaccination seule. En revanche, une combinaison des deux, à savoir infection antérieure et vaccination, est la meilleure des protections constatées contre Omicron, comme le souligne cette étude parue dans Medxriv.
Cela implique donc qu’il est important pour les personnes précédemment contaminées de se faire vacciner ou de continuer à recevoir les rappels. Parce que la protection induite par l’infection contre la réinfection diminue rapidement et la vaccination, en faisant un effet combiné, augmente la durabilité. D’autant plus qu’attraper ou rattraper le Covid inclut toujours des risques soit de développer des symptômes sévères, pouvant nécessiter une hospitalisation, soit de souffrir d’un Covid long.
Continuer à se faire vacciner
Reste à savoir combien de doses de vaccin administrer et à quels intervalles. Il est compliqué de faire des examens sur chacun pour connaître son taux d’anticorps. Les programmes nationaux de vaccination doivent rester simples. Des études récentes montrent qu’une meilleure protection est conférée aux personnes déjà infectées si une vaccination de rappel a lieu au minimum 6 mois après l’infection. Toutefois, ce n’est pas une raison pour les exclure ou forcément retarder leur rappel, estiment les auteurs de l’étude. «De plus, il peut encore y avoir des avantages à fournir des rappels avant les périodes avec une incidence accrue prévue, comme la saison hivernale, aux individus dont la dernière infection est inconnue. En fait, c’est un scénario courant car une infection antérieure a été largement sous-estimée dans la plupart des contextes de l’épidémie».
Parmi les limites de leur étude, les chercheurs mentionnent le fait que seules les infections avant Omicron ont été prises en compte pour étudier leur effet protecteur. Il manque encore des analyses pour savoir si, en étant infecté par Omicron (qui a des conséquences le plus souvent moins graves sur l’organisme) le système immunitaire est aussi renforcé qu’avec les précédents variants.