Motocyclisme – Clap de fin pour Rossi et Lüthi, victoire de Bagnaia à Valence

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MotocyclismeClap de fin pour Rossi et Lüthi, victoire de Bagnaia à Valence

L’Italien Francesco Bagnaia a remporté le Grand Prix de Valence, qui restera dans l’histoire du MotoGP comme l’ultime course de son mentor, la légende Valentino Rossi, retraité à 42 ans.

Une icône du sport prend sa retraite le 14 novembre 2021 au MotoGP de Valence, où le nom de Valentino Rossi, neuf fois champion du monde, a orné la grille pour la toute dernière fois.

Une icône du sport prend sa retraite le 14 novembre 2021 au MotoGP de Valence, où le nom de Valentino Rossi, neuf fois champion du monde, a orné la grille pour la toute dernière fois.

AFP

Après un 432e Grand Prix toutes catégories mondiales confondues depuis 1996, achevé à une 10e place anecdotique, le nonuple champion du monde a dit adieu à son sport, l’ayant fait grandir au point de l’incarner comme aucun autre pilote.

Le Français Fabio Quartararo (Yamaha), 5e dimanche, s’étant déjà assuré de son premier titre mondial depuis deux courses, la fête était pour Rossi ce week-end. Certes Rossi, rétrogradé cette saison dans l’équipe satellite Yamaha-SRT, n’a pas réussi le miracle de se placer sur le podium pour la première fois en 2021, n’améliorant pas son record de 199 podiums en catégorie reine.

Il a terminé la saison 18e, son pire résultat en 26 saisons au niveau mondial. Mais cela importait peu pour ses milliers de fans venus voir les derniers tours de l’idole (76’226 spectateurs). Son numéro 46 était partout. Sur les casques de ses disciples «Pecco» Bagnaia – vice-champion du monde et vainqueur de son 4e GP de l’année dimanche – Franco Morbidelli ou Luca Marini (son demi-frère).

«Grazie Vale»

Dans les tribunes pleines qui font du circuit Ricardo Tormo une arène, son numéro et ses initiales, formant la lucrative marque «VR46», flottaient sur les drapeaux jaunes pétant sous le soleil automnal espagnol. Même au compteur final de ses kilomètres on retrouve son fétiche avec 46’000 parcourus en course par «Vale».

Dans le paddock, les neuf motos de ses titres trônaient côte à côte depuis jeudi, quand il les a chevauchées pour la photo et pour se rappeler au bon souvenir de sa domination (1997 en 125cc, 1999 en 250cc, 2001 en 500cc, 2002 à 2005 puis 2008 et 2009 en MotoGP).

Sur la ligne de départ, près d’une fresque de street art géante affichant le portrait du «Dottore», souriant, Rossi s’est élancé 10e. En course, il n’a jamais pu lutter avec les meilleurs

Jorge Martin (Ducati-Pramac) et Jack Miller (Ducati) ont complété le podium de ce 18e Grand Prix de la saison, devant les champions 2020 Joan Mir (Suzuki) et 2021 Quartararo.

Le drapeau à damiers – agité par l’ancien footballeur brésilien Ronaldo – passé, les pilotes se sont arrêtés pour rendre hommage une dernière fois à Rossi, alors que des feux d’artifice étaient tirés en plein jour, une spécialité valencienne.

Rentré au garage, l’Italien aux 89 victoires en catégorie reine est monté sur sa moto levant les bras, une dernière fois dans sa combinaison, pour remercier la foule, aux cris unanimes des «Grazie Vale». L’an prochain, celui qui deviendra papa et veut s’essayer à la course auto, restera présent en MotoGP avec l’arrivée de la structure VR46 comme équipe satellite de Ducati.

Marquez grand absent

L’autre figure du MotoGP Marc Marquez (Honda), qui a dominé Rossi dans la décennie 2010, n’a pas assisté au départ de son ancien rival, ayant déclaré forfait comme lors du GP précédent au Portugal.

Après une chute lors d’un entraînement tout-terrain, l’Espagnol six fois champion du monde MotoGP a eu une commotion cérébrale et souffre depuis de diplopie (vision double). Un nouveau coup dur pour celui qui a manqué toute la saison 2020 après une fracture de l’humérus.

Son équipier et compatriote Pol Espargaro a également dû déclarer forfait après une lourde chute samedi, laissant Honda sans pilotes dimanche.

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