Statistiques: 2022 pourrait atteindre un record de décès de randonneurs

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Statistiques2022 pourrait atteindre un record de décès de randonneurs

On connaît le profil des promeneurs qui trouvent la mort en Suisse: ce sont majoritairement des hommes plutôt âgés.

R.M.
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Chaque année, les accidents de randonnée donnent beaucoup de travail à la Rega.

Chaque année, les accidents de randonnée donnent beaucoup de travail à la Rega.

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Cette année 2022, un triste record risque d’être battu en Suisse: celui du nombre de randonneurs décédés. Les défunts sont en outre majoritairement des hommes de plus de 60 ans.

Dans un long article publié ce mercredi, le «Tages-Anzeiger» a épluché les données disponibles sur ce thème pour déterminer le nombre de décès, les lieux des accidents mortels ou encore le profil des promeneurs défunts.

Premier enseignement, les accidents mortels de randonnée ont tendance à augmenter année après année. 67 ont été recensés en 2021, soit le chiffre le plus élevé depuis 2012. Pour cette année, on compte déjà au moins 40 décès. Et le quotidien alémanique note que l’automne ne fait que commencer et que les vacances d’octobre approchent.

«Si l’automne est particulièrement beau et long, il est tout à fait possible que nous ayons un nombre record d’accidents mortels», cette année, commente un spécialiste du Club alpin suisse.

Importance de la météo

Le nombre de décès, est-il précisé, est évidemment fortement lié aux conditions météorologiques: plus il fait beau, plus on sort. En 2015, ainsi, on a dénombré beaucoup de belles journées et donc de nombreux morts: 64 pour 41 l’année précédente.

Sans surprise, l’immense majorité des accidents mortels ont lieu en montagne, suite à une chute. Trop de gens s’y aventurent sans expérience ni matériel adapté, notent des spécialistes.

Plus étonnant, peut-être, le «Tages-Anzeiger» note qu’il existe une forte disparité entre genres. Ainsi, sur les quelque 500 accidents fatals dénombrés entre 2012 et 2021, 70% concernent des hommes, 30% des femmes. La raison? Les hommes auraient davantage tendance à se surestimer et à oser emprunter des voies plus dangereuses.

Ces mêmes données montrent une surreprésentation des aînés dans les statistiques de décès: plus de 40% avaient 60 ans ou plus. Là encore, l’explication est probablement dans une surestimation de ses capacités.

Enfin, un lieu en Suisse est particulièrement accidentogène: le massif de l’Alpstein, partagé par les cantons d’Appenzell Rhodes-Intérieures, Appenzell Rhodes-Extérieures et Saint-Gall. Au moins 33 randonneurs y ont trouvé la mort ces dix dernières années.

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