AngleterreUne effigie géante de Liz Truss partira en fumée
L’ancienne cheffe du gouvernement conservateur a été choisie célébrité de l’année par l’Edenbridge Bonfire Society, qui brûlera son effigie lors d’un feu de joie vendredi.
Elle a mis le feu aux marchés financiers et réduit en cendres ses ambitions politiques: l’éphémère Première ministre britannique Liz Truss verra son effigie brûlée vendredi lors de la traditionnelle nuit du feu de joie à Edenbridge, petite commune du sud de l’Angleterre. L’ancienne cheffe du gouvernement conservateur, partie le mois dernier après seulement 44 jours au pouvoir, a le privilège – rarement enviable – d’avoir été choisie célébrité de l’année par l’Edenbridge Bonfire Society.
Son effigie géante, d’une dizaine de mètres de haut, lui prête un visage effaré. Le carton qu’elle a dans les bras porte les symboles de son mandat éclair: son mini-budget, à l’origine d’un fiasco sur les marchés, un Livre Guinness des records pour symboliser les siens – impopularité, brièveté de son passage à Downing Street, mais aussi les 115’000 livres sterling annuels (près de 132’000 francs) qu’elle touchera en tant qu’ancienne cheffe du gouvernement. Sur son épaule, la laitue hilare qui a réussi à durer plus longtemps qu’elle. À ses pieds, Larry, le célèbre chat, mascotte depuis plus de 10 ans qui, lui, reste à Downing Street.
La nuit du «Bonfire» marque chaque année l’échec d’une conspiration de catholiques anglais emmenés par Guy Fawkes pour tuer le roi protestant Jacques Ier et faire exploser le Parlement, le 5 novembre 1605. Elle est célébrée ce jour-là ou le week-end proche de cette date avec des feux de joie dans lesquels sont jetées des effigies de Guy Fawkes, et des feux d’artifice.
Edenbridge se distingue depuis plus de 20 ans en brûlant les effigies de personnalités qui font l’actualité. En 2018, c’était Boris Johnson. Avant lui, il y a eu Harvey Weinstein (2017), puissant producteur de cinéma américain accusé de harcèlement et de viol, le président américain Donald Trump (2016) et l’ex-dictateur irakien Saddam Hussein (2003) et l’année suivante, l’ex-Premier ministre britannique Tony Blair.