Football – Imeri: «J’aimerais bien jouer en Bundesliga»

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FootballImeri: «J’aimerais bien jouer en Bundesliga»

Avant le Servette-Zurich de dimanche (14 h 15), le milieu international grenat fait le point sur son avenir. Et dit clairement sa préférence.

Daniel Visentini
par
Daniel Visentini
Kastriot Imeri, le regard tourné vers l’Allemagne.

Kastriot Imeri, le regard tourné vers l’Allemagne.

ERIC LAFARGUE

Kastriot Imeri aurait déjà pu quitter Servette cet hiver. La Genoa a formulé une offre (autour de trois millions selon nos informations), sans trouver grâce. Peut-être parce qu’un autre championnat que le calcio (avec en plus une Genoa en grand danger de relégation), l’intéresse davantage. On avait évoqué il y a plusieurs semaines des pistes en Allemagne. Elles pourraient se confirmer bientôt pour le milieu de 21 ans.

Kastriot Imeri, cette saison, c’est déjà dix buts inscrits, le meilleur buteur du club en exercice. C’est un automne de haute volée, une éclosion à tous les niveaux. C’est aussi un match avec l’équipe de Suisse contre l’Italie, à Rome, dans les qualifications pour le Mondial 2022. Autrement dit: rien d’étonnant à ce qu’il intéresse beaucoup de clubs en Europe.

«L’Eintracht? Je n’en sais rien!»

La rumeur l’annonce en contact avec l’Eintracht Francfort? Il répond: «Franchement, je n’en sais rien, personne, pas même mon agent, ne m’a parlé de l’Eintracht, assure-t-il. Non, moi, pour l’instant, je suis au Servette FC, j’ai un contrat jusqu’en 2023 et c’est tout ce que je sais. Pour le reste, on verra plus tard.»

Pourtant, l’idée d’un transfert en Allemagne n’est pas totalement incongrue. D’abord, parce qu’à ce stade de sa carrière, il peut, il doit franchir un palier. Imeri sourit. «Oui, j’aimerais bien jouer en Bundesliga, lâche-t-il. Ce championnat me fait rêver depuis tout petit déjà.»

Pourquoi l’Allemagne

L’héritage émotionnel d’un père qui adore depuis toujours le Bayern de Munich? «Oui, c’est un grand fan», rigole Kastriot. «Mais il n’y a pas que ça, poursuit-il. J’aime la Bundesliga parce qu’il a beaucoup de choses intéressantes dans ce championnat. Des espaces, de l’attaque, de la défense, des duels, c’est complet et je pense que cela peut correspondre à mes qualités.»

En attendant, il ne perd pas son temps. On le sait, sa source d’inspiration est notamment Granit Xhaka. «On peut apprendre en regardant un joueur et progresser, explique Imeri. Il y a Xhaka et également d’autres milieux de terrain qui peuvent m’inspirer. Je suis attentif au placement offensif et défensif, sur les apparitions dans les seize mètres, sur la manière de faire mal à la défense adverse.» A Servette, c’est avec Gaël Clichy qu’il apprend.

«Ma marge de progression, c’était durant un moment mon placement sur le terrain. Je me dispersais parfois un peu trop. Même si c’est aussi une qualité. C’est comme tout, il faut avoir un juste milieu. Gaël m’a beaucoup apporté, il m’a coaché, a rendu mes placements plus précis.» Imeri a gagné en volume de jeu, en efficacité aussi.

Le Mondial en tête

Cela a contribué, en plus de son talent naturel, à lui ouvrir la porte de l’équipe de Suisse. Forcément, avec le Mondial au Qatar en fin d’année, l’idée trotte dans la tête. «Je sais que j’ai été convoqué à l’automne parce qu’il y avait beaucoup de blessés, je ne suis pas dupe, lance-t-il. Mais j’ai goûté à ça et je ne demande qu’à retrouver ces sensations. Bien sûr. Quant au Mondial? Que dire? C’est tellement un rêve de gosse, tous les joueurs en rêvent. Alors oui, cela prend de la place dans ma tête.»

Tiens, après avoir été mis au repos contre Lausanne («j’étais sur place, j’ai regardé, c’était compliqué, à vivre, cette défaite m’a bien énervé…»), il est de retour. Et prêt à défier Zurich ce dimanche. «Je dois être performant en club», dit-il. Avec Servette jusqu’à la fin de la saison. Avec un club allemand, l’Eintracht Francfort ensuite? «Je ne sais pas, on verra, je suis à Servette pour l’instant», répète-t-il.

L’avis net de Geiger

Alain Geiger n’est pas loin. Son entraîneur se lance: «Moi, je ne sais pas de quoi sera fait l’avenir de Kastriot. Tout ce que je peux dire, c’est que je serais heureux de l’avoir encore la saison prochaine à Servette. Mais avec ses capacités… Sinon, je pense que l’Eintracht pourrait être un bon choix. J’ai regardé Eintracht-Barcelone à la TV. Je le vois bien intégrer cette équipe. Cela dit, avec son potentiel, Kastri peut s’imposer partout.»

Partout, avec une préférence pour l’Allemagne. Du côté de Francfort, ou d’ailleurs… Cela constituerait alors un gros transfert pour Servette, plusieurs millions à la clé (cinq, six, sept, plus?). L’idée de quitter le club par la grande porte est présente chez Kastriot Imeri. Cela semble en bonne voie.

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