FootballQui est le meilleur espoir de la saison en Super League?
Les pépites ont eu du temps de jeu cette saison en Suisse. La force d’un championnat à douze? Peut-être. Aidez-nous à désigner le joueur M21 le plus prometteur.
- par
- Valentin Schnorhk
Qui succédera à Fabian Rieder? Qui, en Super League, incarne les plus beaux espoirs pour la suite de sa carrière? Plébiscité l’an dernier par les lecteurs du Matin.ch, l’ex-Bernois de 22 ans n’a pas encore confirmé: son saut à l’étranger, du côté de Rennes, demeure très discret. Cela ne va pas dire que tout est terminé. Un processus de post-formation peut durer.
Reste que la Super League a continué sa mission cette saison: former des jeunes. Et bien plus que les années précédentes. La saison passée, aux trois quarts de la saison, il fallait creuser pour trouver des jeunes qui avaient disputé au moins quatre matches complets. Cette saison, avant les cinq dernières rencontres, la liste s’allongeait. Pour garder de la lisibilité, les critères de sélection ont été rehaussés à un minimum de 750 minutes disputées.
Et dans cette liste de 26, aucun joueur né avant 2003. Donc les Jashari, Barry ou autres Cimignani n’y ont pas leur place.
Les critères
Joueurs nés en 2003 ou après, afin de respecter la catégorie d’âge des moins de 21 ans.
Au minimum 750 minutes de disputées depuis le début de la saison, soit l’équivalent de huit matches complets, temps additionnel compris.
Les performances sur cette saison, autrement dit la capacité à sortir du lot malgré leur jeune âge.
Le potentiel escompté, une notion très subjective qui s’appuie sur le talent qu’on leur trouve et leur capacité à pouvoir s’imposer dans un grand championnat européen lors des prochaines années.
Les candidats
Les favoris
La lutte est ouverte. Même s’il y a des profils qui se détachent. S’il n’y a aucun international A suisse dans la liste, il y a au moins un très sérieux prétendant à l’Euro 2024: Aurèle Amenda. Le défenseur biennois de Young Boys partira à l’Eintracht Francfort l’été prochain. Son profil fait depuis longtemps des émules.
Il y a en revanche des éléments bien intégrés dans les différentes sélections M21 européennes: l’Italien Mattia Zanotti, prêté par l’Inter à Saint-Gall, réalise une saison pleine; le milieu polyvalent portugais de Bâle Renato Veiga a aussi été séduisant.
Sans oublier les grands espoirs du football européen, arrivés un peu par hasard en Super League, que sont l’Italien du LS Simone Pafundi ou le Français du SLO Ismaël Gharbi.
Enfin, il y a les espoirs du football suisse qui confirment: Albian Hajdari (Lugano), Pascal Loretz (Lucerne) ou encore Alvyn Sanches (LS). Les choix ne sont pas si évidents.
Votre avis compte
Qui est le meilleur espoir de Super League cette saison?
Le regard du Matin.ch
La bonne nouvelle: les jeunes ont retrouvé une place en Super League. Le bien-fondé d’un changement de formule? Peut-être. Douze clubs dans l’élite, cela offre bien sûr plus de chances et le matelas est probablement un peu plus souple pour intégrer des espoirs. C’est la lecture positive.
L’autre perspective relève plutôt l’évolution structurelle des clubs suisses. Comprendre: la part belle au trading, à l’idée de valorisation. Bâle, sans surprise, est un modèle en la matière, avec cinq joueurs concernés dans la liste et encore plus si on avait dû assouplir les critères de sélection. Combien seront encore là la saison prochaine?
Mais les Rhénans et David Degen ne sont pas les seuls. Prenons Grasshopper qui, désormais dans le giron du Los Angeles FC, a forcément un peu de cette idée-là. Lugano aussi, puisqu’il n’hésite plus à engager des jeunes étrangers pour diversifier son effectif. Yverdon a un peu de ça, même s’il n’a pas que recruté sur cette base. Et Lausanne, dans le projet Ineos Football, a une mission de post-formation.
Il faut alors se poser une question: y a-t-il des clubs qui démontrent se baser fondamentalement sur la formation, en lui faisant confiance? À part Lucerne, qui perdra logiquement Jashari (départ à Bruges) cet été, mais qui a de la réserve, difficile de répondre par l’affirmative. Même si la formation est une discipline incertaine, où la chance joue son rôle, les réussites sont limitées hors Suisse centrale: citons Avdullahu à Bâle, De Carvalho à GC, Sanches au LS et Amenda à YB.
Pire, il y a des très mauvais élèves, incapables de donner du temps de jeu aux jeunes: Servette en est un (Magnin a eu peu de minutes en championnat), Winterthour aussi, même s’il dispose de quelques joueurs légèrement plus vieux. L’autre club qui n’est pas présent dans cette liste? Zurich. Point commun entre ces trois-là: ils s’apprêtent tous à disputer le tour pour le titre, puisqu’ils ont chacun fini parmi les six premiers. De là à en faire une règle?
Le top 5 du Matin.ch:
Mattia Zanotti
Aurèle Amenda
Ismaël Gharbi
Alvyn Sanches
Simone Pafundi