Salvador: 5000 militaires pour arrêter trois assassins d’un policier

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«Guerre» contre les gangs5000 militaires pour arrêter trois assassins d’un policier au Salvador

Trois membres d’un gang criminel, accusés d’avoir participé à l’assassinat d’un policier, ont été arrêtés, à la suite du siège d’une ville par plus de 5000 membres des forces de l’ordre.

L’armée salvadorienne a été mobilisée en nombre dans la ville de Nueva Concepción après le meurtre d’un policier (photo du 17 mai 2023).

L’armée salvadorienne a été mobilisée en nombre dans la ville de Nueva Concepción après le meurtre d’un policier (photo du 17 mai 2023). 

Service de presse de la présidence du Salvador / AFP

Trois membres d’un gang criminel, accusés d’avoir participé à l’assassinat d’un policier le 16 mai au Salvador, ont été arrêtés, à la suite de la mise en état de siège de la ville où se sont déroulés les faits, a annoncé le président Nayib Bukele. «Nous avions promis qu’ils paieraient cher le meurtre de notre héros (le policier). Nous avons détruit leur clique (cellule), arrêté leurs camarades, arrêté leur chef, et aujourd’hui, nous avons arrêté les trois tueurs», a tweeté le chef d’État.

L’un des trois hommes arrêtés, Salvador Enrique Portillo Landaverde, membre de la Mara Salvatrucha (MS-13), a été interpellé au Guatemala, selon la police de ce pays. Le procureur salvadorien Rodolfo Delgado a déclaré lors d’une conférence de presse qu’il avait réussi à «établir» que Salvador Enrique Portillo Landaverde «était celui qui avait tiré les coups de feu qui ont causé la mort» du policier.

Le procureur a précisé qu’il demanderait une peine de 30 à 50 ans de prison pour «homicide aggravé». À la suite de l’assassinat de l’agent Maximino Vásquez, Nayib Bukele a ordonné un siège de 5000 soldats et 500 policiers dans la ville de Nueva Concepción, d’environ 30’000 habitants, à environ 80 km au nord de la capitale San Salvador.

«Guerre» contre les gangs 

Les autorités salvadoriennes mènent une «guerre» contre les gangs dans le cadre d’un état d’urgence, en réponse à une vague de meurtres qui a coûté la vie à 87 personnes entre les 25 et 27 mars 2022. Depuis, 68’720 membres présumés de gangs ont été détenus, dont environ 5000 libérés parce qu’ils n’étaient pas liés au crime organisé, selon le gouvernement.

La lutte contre les gangs est soutenue par neuf Salvadoriens sur dix, selon des enquêtes d’opinion, mais des organisations des droits humains et l’Église catholique ont critiqué certaines des méthodes de Nayib Bukele. 

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(AFP)

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