Compagnies aériennesL’été prochain, les avions devront voler au même rythme qu’avant le Covid
Le Parlement européen a décidé que les compagnies aériennes devront exploiter 80% de leurs créneaux de décollage et d’atterrissage. Sinon, elles risquent de les perdre en 2024.
Dès le 30 octobre, les compagnies aériennes devront utiliser 75% de leurs créneaux de décollage et d’atterrissage, sous peine de les perdre la saison prochaine, puis 80% en été 2023, comme avant l’épidémie de Covid-19, a décidé, jeudi, le Parlement européen. Par 457 voix pour (3 contre et 3 abstentions), les eurodéputés réunis en session plénière à Strasbourg (F) ont approuvé ces nouvelles règles, à la suite d’une consultation informelle préalable avec le Conseil de l’Union européenne. Cette instance représentant les États membres doit à son tour les approuver.
Un retour aux exigences pré-Covid, avec au moins 80% des créneaux utilisés, s’appliquera à l’été 2023, alors que la Commission européenne avait proposé, en juillet, qu’il en soit ainsi dès le 30 octobre. Cette règle des 80% avait été suspendue en mars 2020, lors de l’arrêt brutal du trafic aérien au début de la pandémie de Covid-19, pour éviter que les compagnies n’opèrent des vols à vide dans le but de garder leurs créneaux d’atterrissage et de décollage.
Les transporteurs avaient ensuite été tenus, à partir du 28 mars 2021, d’utiliser 50% de leurs créneaux pour pouvoir les conserver. Ce niveau était ensuite passé à 64% pour la saison d’été 2022 (du 28 mars au 29 octobre).
Exceptions possibles
Selon l’organisme de surveillance du trafic aérien Eurocontrol, le niveau du trafic aérien atteindra, en octobre, entre 83% et 95% du niveau d’avant la pandémie, a rapporté le Parlement européen. Les députés européens ont néanmoins décidé que des exceptions à cette remontée du taux d’utilisation des créneaux aéroportuaires seraient possibles en cas d’urgence sanitaire, de catastrophe naturelle ou de troubles politiques.
En outre, une possibilité de rétablir la connectivité aérienne entre l’UE et l’Ukraine est prévue pour «le moment venu», avec «par exemple une période de récupération de 16 semaines» avant que les règles d’utilisation des créneaux horaires ne s’appliquent de nouveau dans l’espace aérien ukrainien.