Economie: L’an prochain, les salaires devraient augmenter de 2,2% en moyenne

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ÉconomieL’an prochain, les salaires devraient augmenter de 2,2% en moyenne

Selon l’enquête du KOF, il s’agirait de la plus forte augmentation en 22 ans, mais elle ne devrait pas entièrement compenser l’inflation.

Les employés de l’hôtellerie et de la restauration sont ceux qui devraient profiter le plus de cette hausse des salaires espérée.

Les employés de l’hôtellerie et de la restauration sont ceux qui devraient profiter le plus de cette hausse des salaires espérée.

Moritz Hager/Tamedia AG

Une enquête du Centre de recherches conjoncturelles KOF de l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), relayée par la «NZZ am Sonntag», table sur une augmentation moyenne des salaires de 2,2% en 2023. Les employés de l’hôtellerie et de la restauration font partie des gagnants. Profitant de la pénurie de personnel dans le secteur, ils peuvent s’attendre à une augmentation de leurs revenus de 4,4%. À l’autre bout de la chaîne, ce sont les banquiers qui s’en tirent le moins bien: les augmentations de salaire dans le secteur financier ne devraient pas dépasser 1,5%.

S’il s’agit de la plus forte augmentation de salaire en 22 ans, cela se traduira néanmoins toujours par une perte de pouvoir d’achat pour les travailleurs. Selon une prévision d’UBS, l’inflation pour l’ensemble de 2022 sera en effet de 3,1%.

«Pas d’augmentations astronomiques»

Alors que Travail.Suisse exige des hausses de salaires comprises entre 3 et 5% pour l’ensemble des employés l’année prochaine, le président de l'Union patronale suisse (UPS) Valentin Vogt juge cette revendication irréaliste. «Il n’y aura certainement pas un gel des salaires en 2023, mais il n’y aura pas non plus des augmentations astronomiques», affirme-t-il dans la «NZZ am Sonntag».

Selon lui, de nombreuses entreprises ont puisé dans leurs réserves pendant la pandémie de Covid-19 et n’ont pas les capacités financières pour des hausses généralisées. Le journal alémanique cite aussi le cas de l’industrie, qui se trouve confronté à une incertitude: en cas de pénurie d’énergie cet hiver, elle pourrait faire face à une baisse d’activité et serait donc frileuse à annoncer des augmentations de salaire. «Les augmentations se feront avant tout individuellement», souligne Valentin Vogt.

(cle)

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