Asie du Sud-EstBan Ki-moon en visite dans une Birmanie en crise
L’ancien secrétaire général des Nations unies a atterri dimanche soir à Naypyidaw, alors que le pays s’enfonce dans un conflit sanglant.
L’ancien secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, est arrivé en Birmanie. Depuis son coup d’État de 2021, la junte militaire au pouvoir y mène une répression brutale de la dissidence. Elle refuse de dialoguer avec ses opposants et ignore les efforts diplomatiques internationaux visant à mettre un terme à la crise.
Le Sud-Coréen Ban Ki-moon et son équipe sont «arrivés à Naypyidaw par avion hier soir», a rapporté le journal d’État «Global New Light of Myanmar», sans donner de détails sur le contenu de cette visite. L’ancien chef de l’ONU fait partie des «Sages» («The Elders»), un groupe de personnalités internationales œuvrant pour le règlement de conflits dans le monde. Il a été accueilli par les vice-ministres de la Défense et des Affaires étrangères.
Un bulletin de la télévision d’État a montré Ban Ki-moon saluant les caméras à son arrivée à l’aéroport de la capitale, construite dans la jungle par les militaires, accompagné de plusieurs officiels. Ban, qui a également été ministre des Affaires étrangères de Corée du Sud, s’est rendu à plusieurs reprises en Birmanie lorsqu’il était secrétaire général de l’ONU, avec plus ou moins de succès dans les négociations avec les généraux.
En 2009, il avait fait pression sur Than Shwe, alors chef de la junte, afin qu’il libère Aung San Suu Kyi, cheffe de file du camp démocrate, mais sans pouvoir la rencontrer lui-même. En 2016, alors que l’ancienne Prix Nobel de la paix avait été libérée et qu’elle était devenue la dirigeante civile de facto du pays, il était revenu pour renforcer le soutien international en faveur de la signature d’accords de paix avec les groupes rebelles.
Aung San Suu Kyi est de nouveau emprisonnée depuis le coup d’État de 2021, arrêtée aux premières heures du putsch et condamnée ensuite à un total de 33 ans de prison à l’issue d’un procès-fleuve dénoncé par les défenseurs des droits de l’homme comme une mascarade.