Qatar 2022: Lionel Messi libère l’Argentine

Qui d’autre que lui? Oui, qui d’autre que Lionel Messi? Le numéro 10 est sorti de sa boîte au bon moment pour libérer l’Argentine et tout un peuple, samedi soir dans un stade Lusail en fusion. Grâce à son maître tir de la 64e minute, la Pulga a inscrit son 93e goal en sélection, le huitième en Coupe du monde. Il a surtout permis à l’Albiceleste de faire céder la digue mexicaine pour s’imposer finalement 2-0 - réussite d’Enzo Fernandez à la 87e - et chasser le spectre d’une élimination.

Cela dit, pour effacer définitivement le fiasco initial face à l’Arabie saoudite et assurer la qualification pour les huitièmes de finale quoi qu’il arrive lors de l’autre rencontre de ce groupe C, il faudra encore battre la Pologne de Robert Lewandowski mercredi. Pas une mince affaire, mais chaque chose en son temps.

Pour l’instant, l’heure est à la joie et au soulagement. Parce qu’avant cette issue heureuse, les quelque 40 000 supporters argentins présents dans le stade - et leurs 45 millions de compatriotes - ont beaucoup souffert. Dans le rôle du faux-frère, l’Argentin Tata Martinez, ex-sélectionneur national (2014-16) désormais à la tête du Mexique, avait concocté un dispositif gratiné à ses compatriotes. Son 5-3-2 bourré d’épines et de testostérone a longtemps constitué un mur infranchissable pour une Albiceleste tendue et à court d’idées.

Dans une ambiance phénoménale (il y avait aussi environ 30 000 Verts dans les tribunes), la partie a surtout valu par son intensité physique. Mais rayon football, il n’y a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent. Après une heure de jeu, on dénombrait un tir cadré de chaque côté, les deux sur coup franc. Celui de Messi, anodin et repoussé des poings par Guillermo Ochoa à la 34e; et celui d’Alexis Vega, joli mais lointain, parfaitement capté par Emiliano Martinez.

Plus les minutes passaient, plus l’Argentine avait besoin de ce fameux but. Alors Messi, qui d’autre, s’y est collé en décochant sa frappe aux 22 mètres. Explosion de joie dans les gradins, énorme soulagement pour la troupe de Lionel Scaloni. L’Albiceleste a partiellement balayé l’humiliation saoudienne. Pour l’oublier complètement, il s’agira d’enfoncer le clou mercredi contre la Pologne.