FootballYann Sommer à l’assaut de son premier derby de Milan
Le gardien de l’équipe de Suisse n’a encaissé aucun but avec l’Inter depuis le début de saison. Mais il va être confronté à la pression, pour le duel avec l’AC Milan samedi (18 heures).
- par
- Valentin Schnorhk
Yann Sommer pouvait difficilement espérer de meilleurs débuts. Arrivé à l’Inter en août, le gardien de l’équipe de Suisse n’a encaissé aucun but lors des trois premiers matches qu’il a disputés sous son nouveau maillot. Il est le seul portier de Serie A à pouvoir témoigner d’une entame aussi réussie. Sauf que les choses sérieuses s’apprêtent à vraiment commencer: samedi (18 heures), Sommer et l’Inter défient l’AC Milan, avant de s’attaquer à la la Real Sociedad en Ligue des champions mercredi.
Le natif de Morges joue un petit peu de sa crédibilité. Parce qu’il sort d’une demi-saison au Bayern Munich où il ne s’est pas forcément montré à la hauteur des attentes, malgré un titre de champion d’Allemagne remporté à la dernière journée. Aussi, dans les buts nerazzurri, il remplace André Onana, transféré pour plus de 50 millions d’euros à Manchester United cet été. Le gardien camerounais n’avait disputé qu’une seule saison à l’Inter, mais il avait très largement contribué à son admirable parcours qui l’avait emmené jusqu’en finale de Ligue des champions (défaite 1-0 contre Manchester City).
La suite d’Onana à assumer
Et en Italie, Sommer n’est pas vu comme un remplaçant au hasard. Au contraire, c’est son profil qui a convaincu la direction interiste. Surtout, sa capacité à relancer de manière propre, secteur dans lequel Onana brillait et qui est d’une importance capitale dans le projet de jeu de l’entraîneur Simone Inzaghi.
Du haut de ses 34 ans (il en aura 35 en décembre), le portier helvétique en est conscient: «Moi, en plus de faire des arrêts, j’aime jouer de façon à chercher la bonne solution pour faire commencer une action depuis l’arrière, a-t-il confié dans une interview parue vendredi dans La Gazzetta dello Sport. La décision du gardien est capitale pour éliminer la première ligne adverse.»
L’enjeu, c’est d’y parvenir, de résister à la pression. Sommer doit bien le savoir: c’est une deuxième chance pour lui, après le Bayern. «L’Inter, c’est l’Inter, dit-il dans le même entretien. Cela signifie une tradition, de la force et de l’excellence. Quand j’ai choisi d’y signer, j’ai regardé la situation dans sa globalité: l’entraîneur, l’entraîneur des gardiens, le style de jeu, le stade, les supporters, la vie en ville pour ma famille. J’ai alors compris que c’était le bon endroit pour moi.»
Les déclarations d’intention sont belles. Les Italiens les aiment. Mais il vaut en effet mieux les faire avant. Avant de se confronter à ce premier derby de Milan. «Chaque derby est spécial, mais celui-ci est unique de par la dimension des deux équipes, par le prestige et l’importance qu’il a pour toute l’Italie, relève Sommer. Je suis impatient de le jouer, je vois que tout le monde attend ce match. Mon coéquipier en équipe nationale Ricardo Rodriguez, aujourd’hui au Torino et qui a joué au Milan, m’a toujours parlé du derby de Milan.»
C’est l’occasion d’entrer dans les cœurs. Au moins une moitié de la ville n’attend que ça. Et même du pays.