FootballVoilà le Lausanne-Sport que l’on aimerait voir!
A la Tuilière, le club vaudois joue son avenir en Super League. Contre Lucerne, seule la victoire sera jolie. Les joueurs de Casanova seront-ils cette fois à la fête? Verdict en fin de journée.
- par
- Nicolas Jacquier
Regardez bien la photographie ci-dessus, prise peu après le coup de sifflet final d’une rencontre de Super League. C’est une image rare, on y voit des joueurs du Lausanne-Sport heureux, fêtant une victoire. Cela n’est arrivé qu’à deux reprises, dont une fois à domicile, cette saison.
Le 17 octobre dernier, le club vaudois, encore entraîné par Ilija Borenovic, l’avait emporté 3-1 contre Grasshopper. Un succès acquis devant 3811 spectateurs, grâce à des buts lausannois signés Amdouni (1re), Puertas (8e) et Puertas encore sur penalty (80e).
C’est à une scène de joie du même type que le public qui prendra ce dimanche le chemin de la Tuilière aimerait assister au coup de sifflet final du quitte ou double contre Lucerne. A Lausanne, joueurs, membres du staff et dirigeants sont conscients de l’importance du rendez-vous. Si une nouvelle défaite de la lanterne rouge devait sanctionner ce choc des cancres de la Ligue. le LS se retrouverait relégué à six points du FC Lucerne, sept en comptant une différence de but négative. Pour le résident de la Tuilière, seule la victoire sera donc jolie et utile…
Les Vaudois n’aborderont cependant pas ce rendez-vous décisif dans les meilleurs dispositions. Ajouté à un manque de confiance récurrent qui se ressent parfois jusque dans les gestes les plus élémentaires, ils devront composés avec plusieurs absents, dont les «suspendus» Amdouni et Suzuki. Alors que Lausanne n’a toujours pas inscrit le moindre but sous son ère, Alain Casanova devra aussi composer une nouvelle défense avec la blessure de Koné.
Cela ne doit pas empêcher le LS d’aborder ce quitte ou double avec l’envie d’échapper au sort que beaucoup lui prédisent déjà. «Même si rien ne sera définitif au soir de cette 23e journée, convenait vendredi le successeur de Borenovic, l’importance du match n’échappe à personne. A nous de trouver et de mettre en place des solutions que l’on n’a fait qu’esquisser jusqu’à présent. On est encore très loin du football que je préconise.»
Au demeurant, les propos de l’homme du banc, focalisé sur un seul objectif, n’expriment aucune fatalité. «Il n’est pas question d’être résigné quand il reste encore autant de points en jeu. Personne ne va baisser les bras.»
Union sacrée avec le public?
Ce dimanche, LS devra aussi tout faire pour se réconcilier avec ses supporters. Alors que les critiques envers les choix stratégiques et le recrutement du club se multiplient, Casanova prône l’union sacrée à l’occasion d’un match pour lequel 6000 billets ont déjà été vendus. «Je serai ravi que Lausanne soit soutenu comme l’est Lucerne. Il est temps que les griefs de nos fans passent au second plan pendant quelques semaines. Seul compte le sauvetage du club ce printemps.»
Ce qui passe obligatoirement par la quête de trois points ce 27 février. Ce qui serait l’unique garantie afin de revoir des scènes de liesse collective sur le coup de 18h15. Des images bien trop rares cette saison. A Lausanne, personne n’a envie de revoir celles de joueurs quittant la pelouse têtes basses, à nouveau défaits…