NégociationsWashington rétablit des dérogations pour le nucléaire civil iranien
Les États-Unis ont rétabli des dérogations liées à des activités du programme atomique civil de l’Iran annulées sous la présidence de Donald Trump, au moment où les négociations vont entrer dans leur dernière ligne droite.
«Nous avons décidé de rétablir une dérogation aux sanctions pour permettre une participation externe» pour garantir la «non-prolifération», en raison des «inquiétudes croissantes» créées par le développement continu des activités nucléaires iraniennes, a déclaré un haut responsable américain.
Cette décision doit aussi permettre de «faciliter» des «discussions techniques» qui sont «nécessaires dans les dernières semaines des pourparlers», a-t-il ajouté, établissant un lien direct avec les négociations qui doivent reprendre dans les prochains jours à Vienne avec Téhéran et les autres grandes puissances. «La dérogation elle-même serait essentielle pour assurer le respect rapide par l’Iran de ses engagements nucléaires» en cas de compromis à Vienne, où se tiennent les négociations, a-t-il ajouté.
Mais même sans accord dans la capitale autrichienne, «ces discussions techniques contribueront tout de même à remplir nos objectifs de non-prolifération», a-t-il assuré.
«Pas une concession»
Pour autant, Washington assure qu’il «ne s’agit pas d’une concession à l’Iran» ni d’un «signal indiquant que nous sommes sur le point de parvenir à une entente» pour sauver l’accord de 2015 censé empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique.
Donald Trump, qui avait retiré en 2018 les États-Unis de cet accord et rétabli l’essentiel des sanctions économiques américaines contre Téhéran, avait fini en mai 2020 par supprimer aussi ces dérogations. Elles concernent notamment le réacteur de Téhéran destiné à la recherche, ainsi que le réacteur à eau lourde d’Arak, modifié sous le contrôle de la communauté internationale de manière à rendre impossible la production de plutonium à usage militaire.