Catastrophes naturelles – L’ONU veut un système d’alerte précoce mondial

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Catastrophes naturellesL’ONU veut un système d’alerte précoce mondial

L’organisation compte bénéficier d’ici 5 ans d’outils plus appropriés pour faire face aux bouleversements liés au dérèglement climatique.

Photo d’archive prise le 28 février 2022 d’Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU.

Photo d’archive prise le 28 février 2022 d’Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU.

AFP

Pluies torrentielles, tornades ou cyclones: pour sauver des vies, il faut prévenir de l’imminence du danger. D’ici cinq ans, l’ONU veut que chaque personne sur Terre soit protégée par des systèmes d’alerte précoce. Un objectif ambitieux. Un tiers de la population mondiale ne dispose actuellement d’aucun de ces systèmes pour l’alerter de phénomènes météorologiques rendus encore plus violents par le changement climatique.

Secrétaire général ambitieux

En Afrique, environ 60% de la population n’est pas couverte. «Cette situation est inacceptable», s’est insurgé Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, en lançant son plan de couverture à l’occasion de la journée météorologique mondiale.

«Le dérèglement climatique d’origine humaine cause aujourd’hui des dégâts dans toutes les régions du monde», rappelle le patron de l’ONU. «La moitié de l’humanité est déjà dans la zone de danger» et «la fréquence et l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes augmenteront à mesure que le réchauffement de la planète s’accentuera», prédit-il. Le secrétaire général a donc demandé à l’Organisation météorologique mondiale (OMM) de diriger cet effort et de présenter un plan d’action d’ici à la fin de l’année, à l’occasion de la prochaine Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, en Égypte.

Coût de 1,5 milliard

Le plan de couverture devrait coûter aux alentours de 1,5 milliard de dollars. De l’argent bien investi, selon l’organisation internationale, au regard des dégâts provoqués par les sécheresses, pluies torrentielles ou encore tornades, cyclones et autres ouragans.

Partout où ils existent,  ces systèmes d’alerte font la preuve de leur utilité, pour permettre aux autorités de mieux préparer les secours, de limiter éventuellement les dégâts et aux populations de se mettre à l’abri.

Pour Petteri Taalas, qui dirige l’OMM, ces systèmes offrent l’un des retours sur investissements les plus élevés de tous les projets d’adaptation aux bouleversements liés au réchauffement climatique.

Selon un communiqué de l’OMM, le nombre de catastrophes enregistrées a été multiplié par cinq entre 1970 et 2019, à cause du changement climatique, du nombre accru de phénomènes météorologiques extrêmes mais aussi de systèmes d’alerte plus efficaces.

Selon certaines estimations, être prévenu 24 heures à l’avance de l’arrivée d’une tempête ou d’une vague de chaleur peut réduire les dégâts de presque un tiers.

Le fossé intra-africain

En Afrique, la situation est contrastée entre la partie occidentale qui est plutôt bien pourvue, tout comme des États côtiers tels le Kenya ou le Maroc, et un centre du continent qui souffre d’un déficit de données.

Or «on ne peut s’adapter qu’à ce qu’on connaît», a déclaré Mohamed Adow, fondateur du think tank Power Shift Africa début mars.

«Comment créer un système d’alerte précoce pour les événements météo extrêmes quand on n’a pas de données?» s’interrogeait-il.

(AFP)

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