FootballLe LS face à ses éternels démons et aux failles de sa sécurité
Tout ne s’est passé comme prévu en tribune, hier à la Tuilière. Sur le terrain, les Lausannois ont encore perdu sans mal jouer face au leader Zurich (0-2).
- par
- Florian Vaney Lausanne
Saint-Gall, Lucerne: la Tuilière connaissait les débuts de match ratés en 2022. Samedi, les ennuis ont commencé même avant ça. Les supporters zurichois, annoncés nombreux, devaient être répartis en deux blocs. L’un en «cage», l’autre dans un secteur adjacent. Tout ce petit monde n’a éprouvé aucune peine à ne faire qu’un bien avant le coup de sifflet initial, en dépit de toute règle de sécurité. Dans le même temps, une cinquantaine d’ultras lausannois, bravant l’interdiction de stade prononcée durant la semaine, faisait également de l’écrin des hauts de la ville son moulin.
Les derniers nommés ont a priori profité de se mêler aux fans adverses, avec qui une entente aurait été établie, pour pénétrer dans les tribunes. Quant aux 1500 Zurichois, la porte qui devait séparer les deux blocs aurait été sciemment laissée ouverte. Une décision qui a collé quelques sueurs froides à certains spectateurs locaux, séparés de l’amas suisse-allemand par deux maigres bâches «BCV». Tout s’est bien déroulé et c’est là l’essentiel. Reste que le Lausanne-Sport, quand bien même il pourra blâmer la sécurité de son stade, n’a pas franchement marqué des bons points pour son image.
Au regard de sa situation sportive, le club n’a vraiment pas besoin de s’ajouter des incidents sécuritaires sur les épaules. Pourtant, les épisodes de ces deux derniers week-end interpellent. Avant que les ultras vaudois ne dépassent très largement les bornes face à Lucerne il y a une semaine, ceux-ci avaient dû passer le contrôle d’une sécurité renforcée. Étonnant, sachant ce qu’ils ont réussi à faire pénétrer dans le stade en matière d’engins pyrotechniques.
L’efficacité emportera Lausanne sans sa tombe
Avec les premières mesures prises par le club, Zurich était majoritaire à la Tuilière samedi (2745 spectateurs au total). Autrement dit, la joie a pris le pas sur l’abattement lorsque Wilfried Gnonto a ouvert le score pour le leader après moins de trois minutes. Décidément, ces débuts de match… Il y avait là le commencement d’une soirée très compliquée en défense centrale pour Armel Zohouri, maillon faible du LS. Pas forcément pour l’équipe en elle-même, qui a vécu un match comme aperçu très souvent cette saison.
À vrai dire, les hommes d’Alain Casanova ont trouvé d’étonnantes ressources pour déranger le très probable futur champion. Adrien Trebel et Stjepan Kukuruzovic ont pour la première fois été associés à mi-terrain et, comme face à Sion, le Lausanne-Sport a donné signe de vie. Jusqu'à faire face à son éternel défaut. Zeki Amdouni buttant sur une claquette de Yanick Brecher, Toichi Suzuki allumant le poteau en bonne position, Trazié Thomas frustré par le bout de la jambe du gardien visiteur. Comme souvent, comme toujours ou presque, le LS a tout fait sauf marquer. Et Zurich a réglé l’affaire à la 69e (0-2, score final).
C’est sans doute le dernier moment pour regretter de ne pas avoir vu un buteur au sens propre du terme débarquer au club durant l’hiver. Bientôt, il devrait être trop tard.
Pour les détails du match, cliquez ici.