Cyclisme: Davide Rebellin est tragiquement décédé

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CyclismeDavide Rebellin est tragiquement décédé

Le coureur italien, réputé pour ses performances sur les classiques, a perdu la vie à 51 ans ce mercredi après avoir été percuté par un camion.

Davide Rebellin a remporté la Flèche Wallonne à trois reprises, en 2004, 2007 et 2009.

Davide Rebellin a remporté la Flèche Wallonne à trois reprises, en 2004, 2007 et 2009.

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Le monde du cyclisme a perdu l’un de ses illustres représentants. Davide Rebellin est décédé ce mercredi à l’âge de 51 ans dans de tragiques circonstances. L’Italien a été percuté par un camion sur la commune de Montebello Vicentino, en Vénétie (nord-est de l’Italie), lors d’une sortie à vélo. Il est mort sur le coup. Le conducteur ne s’est pas arrêté et, à ce stade, on ne sait pas s’il s'est rendu compte de l'impact.

Passé professionnel en 1992, Rebellin avait mis fin à sa carrière il y a un mois. Il était réputé pour ses talents de coureur de classiques, lui qui a notamment remporté la Flèche Wallonne à trois reprises (2004, 2007, 2009) ainsi que Liège-Bastogne-Liège (2004) et l’Amstel Gold Race (2004). Il faisait partie des meilleurs spécialistes des courses d'un jour, de sa génération. Également vainqueur de Tirreno-Adriatico (2001) et Paris-Nice (2008), il ne compte qu’une victoire d’étape sur un grand tour, intervenue sur le Tour d’Italie 1996.

Une longévité exceptionnelle

Sa carrière a toutefois été entachée par des affaires de dopage. Il avait été contrôlé positif à l'EPO, plusieurs mois après les Jeux olympiques de Pékin, en 2008, et condamné définitivement à deux ans de suspension, perdant de fait sa médaille d'argent olympique. «Cela m'a beaucoup gêné dans mon parcours, expliquait-il en 2016, à l'AFP. Après ma suspension, j'ai repris dans des petites équipes parce que j'avais la porte fermée partout, surtout dans les grandes formations.» Au fil des ans, Davide Rebellin avait cependant réussi peu à peu à décoller cette étiquette de paria pour gagner le respect à travers sa passion pour le cyclisme et sa gentillesse, aussi.

Il était resté sur le circuit professionnel et continuait de courir de grandes courses au milieu des années 2010, à l'âge de 45 ans. On a longtemps cru que le coureur italien n'allait jamais s'arrêter de rouler. «Ma femme me dit souvent que je suis né pour pédaler. Je me vois pédaler la nuit aussi, pendant que je dors», a-t-il confié un jour dans une interview pour le site spécialisé «Velo-Club.net». Passionné, obstiné, ce petit gabarit au physique d'oiseau déplumé continuait ces dernières années à écumer les courses d'un niveau très respectable avec son équipe de troisième division. Il a fini par dire stop il y a un mois à peine, à la Veneto Classic, après trente saisons de compétition.

Sur les réseaux sociaux, de nombreux coureurs ont rendu hommage à l'Italien qui aurait pu, pour beaucoup d'entre-eux, être leur père. «Je ne peux pas y croire. Davide Rebellin était encore avec nous dimanche soir à Monaco et a même fêté sa longue carrière au dîner de gala» du critérium de Monte-Carlo, a réagi John Lelangue, manager général de l'équipe Lotto-Soudal.

Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France, se souvient lui aussi, ému, d'avoir serré la main de l'Italien à cette occasion. «Aujourd'hui est un jour d'infinie tristesse pour ceux qui aiment le cyclisme», ont réagi les organisateurs du Tour d'Italie.

(BCH/AFP)

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