FootballValon Behrami décrypte le nouveau coach de l’Olympique de Marseille
Le néo-retraité Valon Behrami a joué sous les ordres d’Igor Tudor, nouvel entraîneur de l’OM, lors de son passage à l’Udinese. L’ex international suisse a raconté ses méthodes dans L’Equipe.
![Valon Behrami a porté les couleurs de l’Udinese entre 2017 et 2019. Valon Behrami a porté les couleurs de l’Udinese entre 2017 et 2019.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/08/a19e9813-445f-418f-bdb9-97a6696bd05c.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2048%2C1365&fp-x=0.5&fp-y=0.5003663003663004&s=cffcfcd2544be111076fe5cf20df2edd)
Valon Behrami a porté les couleurs de l’Udinese entre 2017 et 2019.
imago/Gribaudi/ImagePhotoValon Behrami, 37 ans, a raccroché ses crampons il y a tout juste un mois sous le maillot de Brescia. Le mari de la championne de ski Lara Gut-Behrami occupe désormais le poste d’assistant du directeur sportif de la formation de Serie B italienne. Les souvenirs de sa riche carrière de joueur sont encore tout frais.
Comme ceux qu’il a gardés d’Igor Tudor (44 ans), le nouvel entraîneur de l’Olympique de Marseille qui va succéder à l’Argentin Jorge Sampaoli et reprendre les rênes de l’équipe française dès lundi. Behrami et Tudor se connaissent plutôt bien: ils ont collaboré à l’Udinese entre 2018 et 2019.
«Après un entraînement, tu es parfois plus fatigué qu’après un match.»
Une certitude, les joueurs marseillais vont beaucoup courir la saison prochaine. Et Valon Behrami, dans le quotidien L’Equipe de dimanche, n’a pas manqué de les prévenir: gare à ceux qui n’auront pas le «coffre» pour suivre la méthode de l’entraîneur croate. «Il a besoin de joueurs très physiques, parce que c’est un foot agressif qui nécessite une excellente condition, a souligné Behrami. Tactiquement, il ne fait pas trop dans le détail. Ce n’est pas le genre à faire des pauses au milieu de la séance pour parler et jouer les profs de foot. Au contraire, lui, il veut du rythme, du rythme, du rythme. Après un entraînement, tu es parfois plus fatigué qu’après un match.»
![A l’Udinese sous les ordres du nouvel entraîneur de l’OM, Igor Tudor, Valon Behrami a beaucoup couru. A l’Udinese sous les ordres du nouvel entraîneur de l’OM, Igor Tudor, Valon Behrami a beaucoup couru.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/08/b58d0fa9-0d26-4d4c-b786-b720a9f33e8d.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2048%2C1406&fp-x=0.5&fp-y=0.5&s=2cf1418ae2255e8f1ec09224cef86b6e)
A l’Udinese sous les ordres du nouvel entraîneur de l’OM, Igor Tudor, Valon Behrami a beaucoup couru.
freshfocusDe la rapidité et une bonne condition
Une condition physique au top, une éthique de travail irréprochable, et surtout une bonne pointe de vitesse: voici les qualités que le nouvel entraîneur de l’OM va rechercher pour appliquer son approche tactique exigeante. «Il lui faudra des joueurs très rapides derrière, parce que son football concède beaucoup d'espaces et, contre Liverpool ou le PSG, quand tu as 40 mètres dans le dos, tu as intérêt à courir vite, a prévenu Valon Behrami. Et il faudra voir s'il a maintenant la maturité pour gérer des joueurs comme Dimitri Payet, par exemple.»
«J'aime bien Guardiola, mais je préfère Diego Simeone, je veux une équipe qui cravache et qui avale les kilomètres.»
C’est que Tudor trimballe une réputation d’entraîneur sans concession. Dans son portrait dressé dimanche dans le quotidien sportif français, une anecdote livrée par Aurélien Chedjou, alors joueur à Galatasaray sous les ordres de l’entraîneur croate, permet de bien situer le personnage. «Je me souviens de son premier discours au vestiaire, avant même sa première séance, a raconté l’ex international camerounais, aujourd’hui retraité des terrains. Il nous a dit: J'aime bien Guardiola, mais je préfère Diego Simeone, je veux une équipe qui cravache et qui avale les kilomètres. Il nous a dit qu'on allait tellement souffrir qu'on ne verrait plus rien d'autre que le centre d'entraînement et notre lit, et c'est ce qu'il s'est passé, on était rincés en rentrant chez nous.»