Procès pour Donald Trump: Le procureur ne veut pas de caméras ni d’«atmosphère de carnaval»

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Procès pour Donald TrumpLe procureur ne veut pas de caméras ni d’«atmosphère de carnaval»

En vue du procès pour ses tentatives d’inverser les résultats de l’élection de 2020, Donald Trump voulait que les audiences soient télévisées. Le procureur dit non, à la juge de décider.

Donald Trump voulait «des caméras dans chaque centimètre de ce tribunal», afin de pouvoir faire éclater ce qu’il dénonce comme l’instrumentalisation de la justice pour l’éliminer de la course à la Maison-Blanche, en 2024.

Donald Trump voulait «des caméras dans chaque centimètre de ce tribunal», afin de pouvoir faire éclater ce qu’il dénonce comme l’instrumentalisation de la justice pour l’éliminer de la course à la Maison-Blanche, en 2024.

Getty Images via AFP

Jack Smith, le procureur spécial qui instruit le dossier contre Donald Trump, pour ses tentatives présumées illicites d’inverser les résultats de l’élection de 2020, a demandé, lundi, à la juge de s’opposer au procès télévisé réclamé par l’ex-président.

Plusieurs médias ont demandé, en octobre, l’autorisation de retransmettre les débats à ce procès pénal, prévu à partir du 4 mars 2024 à Washington, invoquant le caractère inédit de l’événement. La juge Tanya Chutkan avait demandé aux deux parties de se prononcer sur cette demande d’exception aux règles des procès fédéraux.

La défense de Donald Trump a indiqué, la semaine dernière, soutenir cette requête, criant une fois encore à la persécution judiciaire d’un «opposant politique» par l’Administration du président démocrate Joe Biden. «L’accusation veut continuer cette parodie dans l’obscurité. Le président Trump demande la lumière», ont écrit ses avocats.

Pas de «traitement spécial»

Le favori des primaires républicaines a affirmé, samedi, lors d’un meeting électoral, «vouloir des caméras dans chaque centimètre de ce tribunal», afin de pouvoir faire éclater ce qu’il dénonce comme l’instrumentalisation de la justice pour l’éliminer de la course à la Maison-Blanche, en 2024.

Le procureur a accusé l’ex-président «d’exiger un traitement spécial», faisant valoir, dans sa réponse, que l’interdiction de longue date de retransmission des débats visait précisément à assurer des procès fédéraux «équitables et ordonnés», citant notamment les «risques d’intimidation de témoins».

«Il souhaite plutôt créer une atmosphère de carnaval, dont il espère profiter en détournant l’attention des charges à son encontre», ajoute Jack Smith, utilisant une expression employée par la juge lors d’une audience, il y a deux mois.

Le 11 août, Tanya Chutkan avait prévenu qu’elle ne laisserait pas les débats se dérouler dans une «atmosphère de carnaval» médiatique. Jack Smith rappelle également que Donald Trump a «constamment exprimé son désir de retarder ce procès, voire de s’assurer qu’il ne se tienne pas du tout».

(AFP)

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