Voile: Après l’éviction de Clarisse Crémer, Banque populaire se retire

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VoileAprès l’éviction de Clarisse Crémer, Banque populaire se retire

L’établissement bancaire français renonce à participer à l’édition 2024 du Vendée Globe après l’éviction de la navigatrice, en raison de sa maternité.

Le bateau français.

Le bateau français.

AFP

«Banque populaire considère aujourd’hui que les conditions ne sont plus réunies pour pouvoir aborder sereinement le Vendée Globe et annonce son retrait de l’édition 2024. Banque populaire regrette la situation actuelle et comprend l’émotion qu’elle a suscitée auprès du public», indique le groupe dans son communiqué. «Banque populaire poursuivra activement son implication dans les travaux qui permettent de faire progresser la place des femmes dans le sport et notamment dans la course au large», poursuit le communiqué dans lequel Banque populaire «réaffirme son engagement dans la voile».

Le 2 février, Clarisse Crémer, qui a donné naissance en novembre 2022 à une fille, avait annoncé sur ses réseaux sociaux qu’elle ne serait pas, comme initialement prévu, à la barre de «Banque populaire» pour la prochaine édition du Vendée Globe, tour du monde en solitaire et sans escale, surnommée l’Everest des mers, qui s’élancera des Sables-d’Olonne (ouest de la France) le 10 novembre 2024.

«Les règles du Vendée Globe pour l’édition 2024 imposent à tous les skippers une concurrence basée sur le nombre de milles parcourus en course. Sur ce critère, j’ai bien sûr pris du retard face aux autres concurrents au départ, cette maternité m’ayant empêchée d’être présente sur les courses qualificatives pendant un an», avait-elle expliqué.

La navigatrice/maman.

La navigatrice/maman.

AFP

«Aujourd’hui Banque populaire décide que cela représente pour eux un ‘risque’ qu’ils ne souhaitent finalement pas courir», avait poursuivi Crémer qui avait terminé 12e et première femme de la dernière édition du Vendée Globe.

Pour justifier sa décision, la groupe bancaire avait invoqué les modifications de la réglementation de l’épreuve: les skippers qui n’ont pas de bateau neuf, comme cela aurait été le cas de Clarisse Crémer, ont obligation de participer à un certain nombre de courses qualificatives jusqu’au départ et d’y accumuler les milles pour se départager, si le nombre de candidats dépasse quarante. Le président du Vendée Globe Alain Leboeuf avait critiqué une décision «précipitée» du Team Banque Populaire.

Sur les réseaux sociaux, de nombreuses sportives françaises avaient apporté leur soutien à Clarisse Crémer, comme la judoka Clarisse Agbégnénou, la lanceuse de disque Mélina Robert-Michon ou la navigatrice Camille Lecointre, tandis que la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra avait expliqué qu’elle échangeait avec les organisateurs de l’épreuve, en estimant que «les chances de Clarisse (de participer, NDLR) ne sont pas éteintes».

(AFP rca)

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