France: Il avait harcelé Tariq Ramadan sur Twitter: condamné à 2 ans de prison

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FranceIl avait harcelé Tariq Ramadan sur Twitter: condamné à 2 ans de prison

Un jardinier français a été condamné dans l’ouest de la France pour avoir harcelé en ligne quatre personnes, dont l’islamologue genevois. Il a aussi interdiction d’utiliser le réseau social.

«L’espace numérique n’est pas une zone de non droit», a déclaré Me Karen Noblinski, qui défendait les intérêts d’un avocat harcelé sans lien avec l’affaire Ramadan.

«L’espace numérique n’est pas une zone de non droit», a déclaré Me Karen Noblinski, qui défendait les intérêts d’un avocat harcelé sans lien avec l’affaire Ramadan.

Photo d’illustration/REUTERS

Un Français a été condamné à 2 ans de prison, dont 8 mois de prison ferme, et à une interdiction d’activité sur Twitter pour cyberharcèlement, notamment de l’islamologue suisse Tariq Ramadan, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

Le Tribunal correctionnel de Saint-Brieuc, dans l’ouest de la France, a déclaré jeudi ce jardinier quadragénaire «coupable de quatre faits de harcèlement mais également d’envois de messages à caractères malveillants», a indiqué le procureur Nicolas Heitz.

Sa condamnation a été assortie notamment d’une obligation de travail, de soins et d’une «interdiction de se livrer à toute activité sur le réseau social Twitter», ajoute le procureur de Saint-Brieuc. Il devra également indemniser les victimes.

Présent en mai à Genève pour le procès de Ramadan

Parmi les quatre victimes, harcelées parfois pendant deux ans, figuraient notamment Tariq Ramadan, une de ses accusatrices et un avocat sans lien avec le dossier judiciaire pour viols dans lequel l’islamologue est mis en cause.

Ce jardinier s’était rendu en mai à Genève, en Suisse, à l’occasion du procès de Tariq Ramadan, et n’avait alors pas respecté les obligations de son contrôle judiciaire, soit un pointage régulier et l’interdiction d’entrer en relation avec les victimes.

Une décision inédite, selon l’avocat d’une victime

«Je salue cette décision de justice qui prend en considération la question de la haine en ligne et réaffirme que l’espace numérique n’est pas une zone de non droit», a déclaré Me Karen Noblinski, qui défendait les intérêts de son confrère harcelé.

«Cette décision inédite marque un véritable tournant pour les victimes de cyberviolences. Il s’agit de la peine d’emprisonnement la plus lourde prononcée à ce jour pour une affaire de cyberharcèlement», ont assuré dans un communiqué Me Noblinski et son associé, Me Rachid Madid.

(AFP)

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