Paraguay: Il est destitué pour un accord avec un pays… imaginaire

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ParaguayIl est destitué pour un accord avec un pays… imaginaire

Un haut fonctionnaire a perdu son emploi pour avoir été grugé par des individus affirmant venir des «États-Unis de Kailasa».

Le Paraguay a signé des relations diplomatiques avec un pays… inexistant.

Le Paraguay a signé des relations diplomatiques avec un pays… inexistant.

AFP/Photo d’illustration

Un haut fonctionnaire paraguayen a été démis de ses fonctions pour avoir signé un mémorandum de coopération préconisant l’ouverture de relations diplomatiques avec un pays… qui n’existe pas. Arnaldo Chamorro, ancien chef de cabinet au Ministère de l’agriculture, a lui-même annoncé à la presse jeudi avoir été destitué la veille, après avoir signé en octobre un accord avec des représentants des «États-Unis de Kailasa», une prétendue île au nord de l’Amérique du Sud.

«Ils sont venus, et ils ont exprimé le souhait d’aider le Paraguay, ils ont présenté plusieurs projets, on les a écoutés et voilà», a expliqué le fonctionnaire, admettant avoir été berné. Les deux «émissaires» ont même été reçus brièvement par le ministre, Carlos Gimenez, a-t-il précisé.

Des erreurs dénoncées

Dans le mémorandum à en-tête et sceau du ministère, l’ex-chef de cabinet dit «féliciter l’honorable Nithyananda Paramashivam, souverain des États-Unis de Kailasa, et apprécier ses contributions à l’hindouisme, à l’humanité et à la République du Paraguay».

Il recommande «que le gouvernement du Paraguay explore activement l’établissement de relations diplomatiques avec les États-Unis de Kailasa, et appuie son admission comme état souverain au sein de diverses organisations internationales, entre autres les Nations Unies». Selon plusieurs médias paraguayens, le «souverain» en question de Kailasa serait en réalité un ressortissant indien, recherché par la justice de son pays.

Le ministère a dénoncé dans un communiqué des «erreurs de procédure» de l’ancien fonctionnaire concernant un document «qui ne peut être considéré comme officiel» et qui a été réalisé «sans autorisation (…) ni la compétence requise». Il assure en conséquence «rejeter tout type d’obligation juridique ou administrative» envers «ladite organisation».

(AFP)

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