Bangladesh – Un incendie dans un camp de réfugiés laisse plus de 5000 Rohingyas sans abri

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BangladeshUn incendie dans un camp de réfugiés laisse plus de 5000 Rohingyas sans abri

Environ 1200 maisons ont été détruites dimanche par un feu qui a pris dans le district bangladais de Cox’s Bazar, à la frontière birmane, a indiqué la police.

Plusieurs milliers de Rohingyas, forcés de quitter la Birmanie où ils sont persécutés, ont perdu le peu qui leur restait lors de l’incendie du camp de Balukhali, au Bangladesh.

Plusieurs milliers de Rohingyas, forcés de quitter la Birmanie où ils sont persécutés, ont perdu le peu qui leur restait lors de l’incendie du camp de Balukhali, au Bangladesh.

REUTERS

Des milliers de Rohingyas se sont retrouvés sans abri après un incendie dans un camp de réfugiés au Bangladesh, à la frontière avec la Birmanie, a indiqué la police dimanche.

Près d’un million de Rohingyas, minorité musulmane de Birmanie, vivent dans des conditions misérables, dans des abris faits de bambous et de bâches, dans les camps du district bangladais de Cox’s Bazar, après avoir fui en 2017 les persécutions militaires dans leur pays à majorité bouddhiste où ils sont considérés comme des clandestins.

«Environ 1200 maisons ont été détruites par l’incendie», laissant plus de 5000 personnes sans abri, précise Kamran Hossain, un porte-parole de la force de police qui supervise la sécurité dans le camp. Le feu, qui a démarré à 16 h 40 (11 h 40 heure suisse), a été maîtrisé vers 18 h 30, dit-il.

«J’ai perdu mon rêve»

Abdur Rashid, 22 ans, raconte qu’il avait dû s’enfuir de sa maison en proie aux flammes: «Tout était brûlé. Mon bébé et ma femme étaient à l’extérieur. Il y avait beaucoup de choses dans la maison. J’ai sauvé 30’000 taka (environ 350 francs) gagnés en travaillant, le reste de l’argent a été détruit par le feu». «Je suis désormais sans toit. J’ai perdu mon rêve», se désole-t-il.

En mars 2021, au moins 15 Rohingyas sont morts et environ 50’000 ont été déplacés après un incendie qui a ravagé un immense camp de réfugiés dans le sud-est du Bangladesh. Deux grands incendies s’étaient déjà déclarés dans des camps en janvier 2021, laissant des milliers de Rohingyas sans abri et quatre écoles érigées par l’Unicef détruites.

Mohammad Yasin, 29 ans, déplore le manque d’équipements anti-incendie dans les camps. «Les incendies sont fréquents. Nous n’avions aucun moyen de le combattre. Il n’y avait pas d’eau. Ma maison est brûlée. Beaucoup de mes documents, ramenés de Birmanie, sont détruits. Et il fait froid ici», explique-t-il.

(AFP)

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