Football féminin – Servette Chênois n’est qu’au début de son apprentissage

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Football fémininServette Chênois n’est qu’au début de son apprentissage

Les Genevoises ont découvert le plus haut niveau européen, mercredi en Women’s Champions League. Battues 0-3 par la Juventus, elles ont encore beaucoup à apprendre.

Florian Paccaud
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Florian Paccaud

Trop forte, la Juventus n’a jamais tremblé pour venir à bout de Servette Chênois, mercredi au Stade de Genève (0-3). Les Grenat n’ont pas à rougir de leur défaite, mais elles ont trop subi le jeu. Pourtant, avant la partie, l’entraîneur Eric Sévérac avait déclaré: «On va jouer avec nos armes, des qualités techniques importantes, pour essayer de priver la Juventus de ballon». Mais les choses ne se sont pas passées comme prévu.

Les Genevoises n’ont que trop rarement réussi à dicter le rythme. «On a montré de belles phases, mais pas encore assez pour faire douter longtemps l’adversaire, a reconnu l’entraîneur servettien. On a essayé de ressortir le ballon le plus proprement possible, et c’est ce que je retiens de notre jeu». Mais il regrettait que ses joueuses aient dû attendre d’être menées au score pour réagir, se lâcher et oser certaines choses. «Il faudrait être plus actrices que spectatrices», a résumé Eric Sévérac.

«Travailler sur les détails»

Servette Chênois a en effet probablement manqué d’ambition dans le jeu, mais au niveau des statistiques des passes réussies, les championnes de Suisse en titre se sont bien débrouillées. Selon le site de l’UEFA, elles en ont distillé 82% correctement, soit la 7e meilleure performance des 16 équipes engagées dans cette phase de poules de la Women’s Champions League. A titre de comparaison, la Juve a réussi 84% de ses passes, et le Barça 90% lors de sa démonstration contre Arsenal (4-1). Loin d’être ridicule, donc.

Mais insuffisant pour inquiéter des Italiennes qui n’avaient encaissé que deux buts lors de leurs 9 derniers matches. Les joueuses locales ont manqué de tranchant et de créativité. Il aurait fallu sortir une performance presque parfaite pour faire tomber la Vieille Dame. «On a fait une bonne prestation, un match solide, mais contre une équipe d’un tel calibre, cela ne suffit pas, a reconnu Thaïs Hurni. On doit encore travailler sur les détails». Outre les difficultés à mettre en danger la gardienne turinoise, Servette Chênois a également peiné dans son positionnement défensif.

Poursuivre l’apprentissage

Les deux premiers buts italiens sont venus à la suite de deux mauvais alignements de l’arrière-garde des Grenat, permettant à Arianna Caruso (36e) puis à Lina Hurtig (65e) de tromper Inês Pereira dans une situation idéale. «Il faut faire aucune erreur contre ces équipes-là, et on en a fait qui se sont payées cash, a relevé Eric Sévérac. C’est ça le haut niveau. On a encore 5 matches pour continuer à apprendre. Il faut encore bien bosser pour peut-être une fois réussir l’exploit».

La suite, un déplacement à Wolfsburg mercredi prochain, contre une équipe encore plus redoutable. «Le Juventus, c’était le niveau 1, maintenant on passe au niveau 2», a prévenu l’entraîneur grenat. Une superbe expérience pour les jeunes joueuses genevoises, face à une formation qui a remporté 2 des 5 finales de C1 disputées depuis 2013. Et une belle occasion pour Servette Chênois de continuer à grandir.

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