Valais: L’activiste n’a jamais maltraité ses trois cochons

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ValaisL’activiste n’a jamais maltraité ses trois cochons

Accusé à tort, Fabrice Monnet souhaite récupérer les animaux qui ont été séquestrés.

Vincent Donzé
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Vincent Donzé
Les trois cochons «Mojito», «Buffon» et «Widget» n’ont pas été maltraités.

Les trois cochons «Mojito», «Buffon» et «Widget» n’ont pas été maltraités.

lematin.ch

«On m’a joué un tour de cochon», disait l’activiste neuchâtelois de la cause animale Fabrice Monnet, en 2017. Accusé de maltraitance sur trois porcs par le propriétaire d’un terrain à Ardon (VS), il était dans le collimateur du Service vétérinaire valaisan, mais six ans plus tard, dans un jugement rendu le 14 mars dernier à Martigny et St-Maurice, le Ministère public abandonne les charges dirigées contre lui.

Six ans de suspicion, c’est long quand on est paysagiste indépendant. Les clients les plus fidèles lui ont maintenu leur confiance quand d’autres l’ont lâché. Ce que souhaite désormais Fabrice Monnet, c’est pouvoir tourner la page et… récupérer ses trois cochons!

Dénoncer des paysans qui négligent des cochons dans leur porcherie, c’était son activité, si bien que la dénonciation formulée en a fait l’arroseur arrosé, en 2017. L’activiste animalier neuchâtelois Fabrice Monnet était accusé d’avoir abandonné trois cochons à Ardon (VS) pendant quatre jours, sans les nourrir, une accusation alors relayée par «Le Nouvelliste».

L’activiste Fabrice Monnet n’a rien à se reprocher: «Je marche droit», dit-il.

L’activiste Fabrice Monnet n’a rien à se reprocher: «Je marche droit», dit-il.

DR

Tandis que les cochons «Mojito», «Buffon» et «Widget» étaient placés dans un refuge de Martigny, le fondateur de l’association «Animus Défend Animals» clamait son innocence: Sur un week-end, celui qui nourrissait les porcs à la Mérgerie du Bonheur a manqué de complément alimentaire fait d’avoine, mais disait-il, il y avait du foin et il apportait des pommes et des carottes.

Son refuge valaisan, Fabrice Monnet l’avait fondé en première suisse pour accueillir des petits ruminants destinés à l’abattoir et leur offrir une seconde vie. «Comment peut-on prétendre que des cochons herbivores manquent de nourriture dans un vaste champ?» s’étonnait Fabrice Monnet, alors en partance pour une pension du côté de Lyon.

Blanchi des accusations de maltraitance, il s’estime victime d’un faux témoignage, mais aussi de calomnies, en relevant que l’association «Animus Défend Animals» a perdu des donateurs. Mais sa priorité, c’est de récupérer «sans condition» ses trois cochons. «Mon amour pour les animaux est grand et je marche droit!» clame ce défenseur de la cause animale, en remerciant celles et ceux qui ont cru en lui.

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