FootballNyon a effacé la malédiction des arrêts de jeu
Mené 0-1, le club de la Côte a renversé Schaffhouse pour s’imposer grâce à deux buts tombés en soixante secondes. Et cette fois, il n’a pas craqué.
- par
- Nicolas Jacquier
Nyon est enfin parvenu à crier victoire en Challenge League. Après trois essais demeurés infructueux (deux nuls et une défaite pour autant de résultats frustrants), les Stadistes ont profité de la réception de la lanterne rouge pour cueillir leur premier succès de la saison. Devant leur public, ils ont dominé Schaffhouse 2-1. Alors que ses dernières sorties avaient chaque fois été pénalisées par une mauvaise gestion des arrêts de jeu durant lesquels il avait égaré la bagatelle de cinq points, Nyon n’a cette fois pas craqué, évacuant ce qui s’apparentait à une malédiction dans la tête de ses joueurs.
À Colovray, où le caissier du foot a été moins sollicité que celui de la piscine, Christophe Caschili a dû transpirer pour composer un onze compétitif. La faute à une multitude de forfaits décimant son effectif. Nyon a pourtant plus dominé son hôte qu’il ne devait subir celui-ci en première période déjà. On vit alors de belles promesses, de séduisantes intentions, jamais alors concrétisées. Cela aurait pu être le cas si Enzler n’avait pas boxé un coup franc de Petit (17e). Ou si Koré avait exploité le centre de l’excellent Sawadogo, toujours disponible sur son flanc (34e). Sur un ballon repoussé par le portier, le même Koré finit certes par ouvrir la marque mais sa réussite était annulée pour une position de hors-jeu (43e).
Retournement de situation
Après un premier sauvetage d’Omegaric devant De Donno dès la reprise, le gardien stadiste ne pouvait rien lors de l’arrivée solitaire de Marleku, lequel ponctuait une action née d’un ballon égaré par Petit dans l’axe central. Sans le savoir, le match venait de basculer dans l’irrationnel, avec une pluie d’occasions et quelques coups bas. On eut même droit à un début de bagarre générale devant la tribune, impliquant aussi les deux bancs, Mme Grundbacher éprouvant quelques difficultés à siffler la fin du pugilat.
Mais ce Nyon-là possède du caractère et des ressources insoupçonnées. D’une tête aussi rageuse qu’inspirée, Busset transformait d’abord un corner; soixante secondes plus tard, c’est Gomis qui surgissait pour le 2-1, inscrit avec la complicité du poteau.
Alors que le visiteur lançait Derdiyok (l’ancien international effectuant, à 35 ans, une ultime pige) dans la bataille de Colovray, Nyon résistait jusqu’au bout pour un bonheur total. Au coup de sifflet libérateur, son coach pouvait serrer les poings en guise d’exutoire. Ses joueurs ont montré qu’ils avaient du répondant pour régater à ce niveau, obtenant le succès qu’ils méritaient.