FootballLe football pousse ses pratiquants à la démence
Une recherche menée dans le championnat suédois révèle que les joueurs de football souffrent davantage de démence que le reste de la population à l’étude.
Dans certaines ligues, le jeu de tête disparaît de l’entraînement des plus jeunes. Au Royaume-Uni par exemple, les enfants de moins de 11 ans avaient pour consigne de ne plus s’entraîner sur cet aspect-là du football. En raison des études liant ce geste et les maladies du cerveau.
Un nouvel article scientifique s’est ajouté à cette littérature, grâce à une étude réalisée en Suède et publiée jeudi dans la revue Lancet Public Health. Les chercheurs affirment que les footballeurs sont surreprésentés dans la population atteinte de démence. «Les joueurs de football qui ont joué en première division suédoise ont un risque de maladie neurodégénérative plus élevé par rapport à la population de contrôle.»
Risques d’Alzheimer
En résumé, un footballeur a 1,5 fois plus de chances de développer de telles pathologies qu’une personne «normale.» Sur 6007 athlètes passés au crible, 8,9% étaient atteints d’une maladie du genre contre 6,2% des 56’168 personnes comparées.
Alzheimer, en particulier, s’inscrit parmi les risques accrus des footballeurs tandis que Parkinson semble moins cibler l’élite du football. Peter Ueda et son équipe ont émis plusieurs hypothèses quant aux résultats obtenus. Par exemple, le fait que Parkinson touche en proportion moins d’athlètes que de population lambda peut s’expliquer par le train de vie des sportifs. «Des hauts niveaux d’activité physique ont été associés à un plus petit risque de développer la maladie», écrivent les auteurs.
Et ce, pour les gardiens comme pour les joueurs de champ. Par contre une différence se crée au moment d’observer d’autres maladies, provoquées par l’activité du joueur sur le terrain. Si les auteurs de l’étude ne mettent pas directement en lien le jeu de tête et la démence frappant les footballeurs, ils y voient une hypothèse plausible.