Football: Au FC Sion, c’est encore le calme plat

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FootballAu FC Sion, c’est encore le calme plat

En l’absence de Christian Constantin, parti se ressourcer à l’autre bout du monde, le club valaisan n’a pas encore activé la touche mercato. À Tourbillon, le temps des questions pourrait déboucher sur une nouvelle philosophie.

Nicolas Jacquier
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Nicolas Jacquier
Lors du dernier match de la saison (3-3 contre Servette), les fans du FC Sion s’étaient mobilisés pour réaliser un magnifique tifo.

Lors du dernier match de la saison (3-3 contre Servette), les fans du FC Sion s’étaient mobilisés pour réaliser un magnifique tifo.

Pascal Muller/freshfocus

À quelques jours de la reprise des entraînements (cinq clubs de Super League seront sur le pont à partir du 13 juin), les grandes manœuvres n’ont pas encore vraiment commencé en Suisse. Hormis au Wankdorf bernois, où les dirigeants d’YB ont déjà accéléré la cadence en ratissant large, le mercato estival n’en est qu’à ses débuts, avec un transfert par-ci par-là. Il est même carrément au point mort au FC Sion, plongé dans une douce somnolence auquel l’on n’était pas habitué à cette période de l’année.

Ordinairement si prompt à recruter à tour de bras, le club valaisan est passé en mode stand-by ces dernières semaines. Aucune arrivée enregistrée (celle de Numa Lavanchy n’a pas été officialisée), aucun départ confirmé, tous les dossiers sont bloqués sinon gelés. Alors que dans les autres états-majors romands, on s’active déjà, c’est le calme plat à Tourbillon, du moins en apparence. On y travaille certes mais uniquement pour dégager le terrain.

Vacances et vacance

Un décalage s’expliquant essentiellement par l’absence physique de Christian Constantin à la Porte d’Octodure. Peu après la clôture de la saison 2021-2022 marqué par le maintien rocambolesque du FC Sion lors de l’ultime journée, le boss a choisi de tirer la prise pour goûter à des vacances paradisiaques à des milliers de kilomètres du stamm valaisan…

Il en résulte une vacance du pouvoir se répercutant sur la gestion du club au quotidien. Une vacance accentuée par les départs du vice-président Gelson Fernandes (à la FIFA) et du directeur général Massimo Cosentino (à la Juventus), lesquels n’ont pas encore été remplacés. Il n’y a bien sûr rien d’irrémédiablement perdu mais pendant qu’ailleurs, on transpire, Sion attend le retour du patron avec impatience. Tant rien ne se fait ni peut se conclure sans sa signature.

Ce temps de latence s’applique également sur le plan administratif. Tandis que plusieurs clubs ont déjà lancé leur campagne (de renouvellement) d’abonnements, Sion n’a toujours pas commencé la sienne. Dans le cas présent, peut-être attend-on tout simplement des annonces fortes pour séduire le potentiel chaland, ce qui pourrait intervenir dès la semaine prochaine.

Un virage plus régional?

Au-delà du timing, la véritable question à se poser concerne l’avenir même du FC Sion. Au moment où Christian Constantin a réaffirmé son intention de vouloir s’en séparer à moyen terme voire plus rapidement si un repreneur se manifestait, quelle philosophie le club valaisan va-t-il adopter durant cette période? Prendra-t-il dès cet été un virage plus régional, davantage axé sur la formation, ou son président fera-t-il à nouveau fonctionner la planche à billets pour entretenir une passion quelque peu éteinte au fil des déboires accumulés?

Présenté comme une saison de transition, l’exercice 2022-2023, dont les trois coups seront donnés les 16 et 17 juillet, pourrait accélérer le changement de stratégie du FC Sion. La raison en est l’absence de relégation directe au printemps prochain qui pourrait inciter ses dirigeants à réduire la voilure, au niveau quantitatif. Une option qui, si elle était retenue, imposerait de préalablement dégraisser un effectif toujours aussi pléthorique.

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