Royaume-UniContrer les conséquences des grèves avec une nouvelle loi
Alors qu’une série de professions se lancent dans des mouvements de grève, le gouvernement prépare une loi qui vise à instaurer un service minimum afin de «préserver la sécurité».
Le Royaume-Uni est secoué par de nombreuses grèves ces derniers mois, en particulier chez les cheminots, mais aussi chez les ambulanciers et les infirmières, qui compliquent la prise en charge des malades déjà largement perturbée dans un système de santé mal en point.
C’est pourquoi le gouvernement s’est lancé dans la rédaction d’une loi visant à assurer un service minimal, y compris lors des grèves.
«Il doit y avoir un niveau minimum de sécurité sur lequel la population peut compter, même en cas de grève, en particulier dans le secteur de la santé», a déclaré sur plusieurs médias le ministre aux Entreprises, Grant Shapps.
«Les autres économies modernes européennes ont toutes des niveaux de sécurité minimum (...) et nous les introduirons dans la loi maintenant également», a-t-il ajouté.
Revendications balayées
Face à ces mouvements, le gouvernement a adopté un ton ferme, refusant jusqu’ici les hausses de salaires demandées dans le secteur public et appelant l’armée à la rescousse pour pallier l’absence des grévistes.
Le Premier ministre Rishi Sunak a promis avant les fêtes de fin d’année de mettre en place de «nouvelles lois dures» pour lutter contre les conséquences des grèves.
La nécessité d’un service minimum «s’appliquera dans de nombreux secteurs différents de l’économie», a précisé Grant Shapps, ajoutant que le projet de loi sera présenté «rapidement» au Parlement.
Le syndicat du transport ferroviaire, maritime et terrestre (RMT) estime que le projet de loi est «anti-syndicat». L’élue travailliste Beth Winter appelle à «résister dans les rues».