Montreux JazzCas de Covid et perturbations des vols compliquent la bonne marche du festival
La fête a à peine commencé qu’il y a des annulations. «La situation est tellement instable», reconnaît le programmateur Rémi Bruggmann.
- par
- Laurent Flückiger
Face à la nouvelle vague Covid, et après l’annulation mi-juin des Rolling Stones à Berne et, cette semaine, celle de Metallica à Frauenfeld, il est difficile de croire que le Montreux Jazz Festival, avec plus de 500 concerts et activités, ne connaisse pas de cas à son tour parmi les artistes sur les deux semaines à venir. Ça a même déjà commencé.
La jeune Américaine Clairo, qui devait jouer ce dimanche 3 juillet au Lab, ne viendra pas. Même décision chez The Regrettes, originaire aussi des États-Unis, qui étaient attendus le 10 juillet au Lab. «Les deux ont annulé pour des raisons de Covid», confirme Rémi Bruggmann, programmateur du Montreux Jazz. Quand on lui demande s’il a la trouille que les cas se multiplient, il nous répond que lui et ses collègues sont «obligés de se laisser porter». «Nous ne pouvons pas anticiper. Nous avons des contacts constants avec les artistes pour les rassurer.»
S’il n’y a plus de restrictions en Suisse, le festival n’a pas non plus de protocole. C’est au cas par cas, explique Rémi Bruggmann qui précise qu’ils ont des demandes d’artistes pour avoir «une sorte de bulle clean, un espace Covid free où il ne peut y avoir de contacts avec les équipes locales».
Et il n’y a pas que l’épidémie de coronavirus qui pose des problèmes aux festivals cette année. Quand ce ne sont pas les intempéries qui obligent les Eurockéennes de Belfort (F) à fermer deux jours, ce sont les transports qui compliquent la donne. En particulier dans les airs. «Entre les vols annulés et les aéroports surblindés, c’est un challenge de faire venir les artistes», affirme le programmateur qui reconnaît que son travail «n’a jamais été aussi compliqué que cette année». «C’est tellement instable, on sent que l’entier du marché est comme un château de cartes», conclut Rémi Bruggmann.