FootballAnthony Braizat: «Le favori, c’est le FC Sion, pas le SLO»
À quelques heures du match aller du barrage à Tourbillon (ce samedi à 18 heures), l’entraîneur du club lausannois fait profil bas, sans toutefois exclure que son équipe puisse réaliser l’exploit.
- par
- André Boschetti
Au FC Sion, Paolo Tramezzani a besoin des bulles des Bains de Saillon pour espérer détendre une atmosphère électrique. Pendant ce temps, les joueurs de Stade Lausanne Ouchy ont vécu à la Pontaise dans le calme et la sérénité les interminables jours qui ont précédé le premier des deux duels qui détermineront laquelle des deux équipes partira en vacances dans la peau d’un club de Super League.
«Cette semaine, les joueurs l’ont pour la première fois vécue comme un club de Super League. À eux de faire en sorte que cette exception devienne leur quotidien dès la saison prochaine.» Que ceux qui ne connaissent pas encore Anthony Braizat ne s’y méprennent pas. Fidèle à son habitude, le technicien français ne tombe pas dans un excès d’optimisme. Surtout pas avant un premier acte qui pourrait fortement conditionner le second et surtout l’issue de ce duel à haute tension. «J’entends dire que le SLO est devenu, pour je ne sais quelles raisons, le favori de ce barrage, commence-t-il. Mais il ne faut pas se tromper, dans ce genre de confrontations, le club de Super League part avec un net avantage sur celui de Challenge League. Ce qui est le cas du FC Sion. Non seulement parce qu’il a des joueurs de grande qualité, avec une expérience et une malice que nous n’avons pas, mais surtout parce qu’ils ont une habitude de ces matches à enjeu élevé que nous n’avons pas.»
Le fait que le SLO ait remporté ses deux dernières confrontations directes en Coupe de Suisse ne l’influence pas plus que ça. «La Coupe est une compétition à part, insiste Anthony Braizat. Elle se joue aussi sur un seul match alors que ce barrage en aura deux, ce qui modifie beaucoup la donne. Le seul avantage que je nous donne, c’est notre grande confiance collective et individuelle, forgée tout au long d’une saison exceptionnelle, qui est actuellement supérieure à celle de Valaisans qui restent sur une série négative.»
Pour préparer au mieux ce premier rendez-vous, l’entraîneur du SLO s’est naturellement penché sur son adversaire. «Mais sans exagérer. J’ai simplement montré à mes joueurs les forces et faiblesses de ce FC Sion. Les points sur lesquels il faudra taper pour les mettre en difficulté. Mais aussi leur qualité sur les balles arrêtées. Sinon, l’essentiel de la semaine a été consacrée à nous-mêmes, à notre identité, à nos certitudes et à toutes les choses que l’on a montré savoir bien faire.»
À 120% de leurs moyens pour gagner
Une montée en puissance qui a permis au SLO de conclure son championnat en gagnant cinq de ses six derniers matches. «Comme mes joueurs, je suis persuadé que nous avons une bonne chance de réaliser un exploit. Mais pour cela, il faudra que chacun élève encore un peu plus le très bon niveau de jeu montré ces dernières semaines. Autrement dit, mes gars devront jouer à 120% de leurs moyens pour monter en Super League!»
Pour Anthony Braizat, la gestion des émotions au moment du coup d’envoi reste la principale énigme. «Plus l’heure du match approche, plus il y aura bien entendu un peu de nervosité et de stress au sein de mon groupe. J’espère seulement que les joueurs sauront profiter au maximum de ces moments rares dans une carrière. Dans ce sens, ils ne doivent pas oublier qu’il y aura un match retour, mardi à la Pontaise. Donc dédramatiser l’événement et ne jamais rien lâcher, même si les choses ne devaient pas aussi bien tourner qu’on l’espère à Tourbillon. Où, comme d’habitude, nous nous déplacerons sans le moindre complexe mais avec ambition et audace. Et si le FC Sion l’emporte parce qu’il aura été meilleur, je serai alors le premier à aller le féliciter.»