Qatar 2022Shaqiri: «La Suisse aussi a progressé depuis quatre ans»
Le souvenir du nul 1-1 contre le Brésil, au Mondial 2018, les projections sur les retrouvailles de ce lundi, les chances helvétiques: le point avant le choc.
- par
- Daniel Visentini Doha
Pas de mystère. Le Brésil est le favori logique de ce choc de lundi, lors de la deuxième ronde du groupe G. Mais la Suisse, cliente sérieuse, n’est pas à la Coupe du monde en victime expiatoire. Xherdan Shaqiri pèse le tout: oui le Brésil est favori; mais oui aussi, la Suisse a ses chances.
«Je me souviens de ce Brésil – Suisse de 2018, au Mondial russe, oui, lance-t-il. Un match nul. Donc on sait qu’on peut faire quelque chose. Bon, d’accord, le Brésil d’aujourd’hui semble plus fort, plus équilibré, il a de l’expérience en plus. Mais la Suisse aussi a progressé depuis quatre ans. Nous avons démontré que nous étions capables de faire des résultats face à de grosses nations. Alors…»
Alors il y a ce sentiment que Yakin et les siens cultivent. Une forme d’assurance, pour dribbler l’adversité. Au Qatar, les Brésiliens ont fait forte impression face à la Serbie (2-0).
«C’est vrai, cela a été impressionnant tant pour les qualités offensives, attendues, que pour la sécurité défensive, avec des joueurs expérimentés et calmes, dit Shaqiri. Mais cette équipe a aussi ses faiblesses. Pas beaucoup, c’est juste, mais nous avons les moyens de nous créer des opportunités. Il faudra alors les saisir, parce qu’elles ne seront peut-être pas très nombreuses.»
Murat Yakin, juste à côté de Xherdan Shaqiri, ne dit pas autre chose. Il sourit. Reprend son sérieux. Re-sourit. «Neymar est blessé, dit-il, il ne sera pas sur le terrain contre nous. C’est triste, on veut toujours que les meilleurs joueurs soient sur la pelouse, pas à l’infirmerie. Mais je ne sais pas si cela va vraiment handicaper le Brésil. Parce qu’avec leur réservoir de joueurs, les Brésiliens pourraient constituer trois équipes nationales compétitives. Ce que je sais, c’est que Tite n’aura pas de problème à remplacer Neymar par quelqu’un de dangereux aussi. Et ce que je sais également, c’est que je veux me concentrer sur nos forces à nous. Un système, un collectif qui réponde présent face aux défis, des individualités fortes, de l’agressivité et une capacité d’adaptation.»
Murat Yakin a déjà tout pensé. Tout dit à ses joueurs et il le redira encore jusqu’au coup d’envoi. «Mon boulot va jusque-là, après c’est aux joueurs de poursuivre la chose sur la pelouse.»