Coronavirus: le Covid est bel et bien de retour à l’Hôpital du Valais

Selon les chiffres diffusés jeudi par l’Hôpital du Valais, 113 patients sont actuellement touchés par le Covid dans les divers établissements de l’institution, soit dix fois plus que l’année dernière à la même période. Cité par «Le Nouvelliste», le remplaçant du médecin cantonal, Nicolas Troillet commente: «Cette hausse reflète l’intense circulation des sous-variants Omicron dans la population, dont l’importance n’est que partiellement reflétée par le nombre d’infections détectées».

Cela dit, il constate que la très grande majorité des cas ne sont pas graves et que les gens hospitalisés à cause du Covid sont plutôt rares; «Cette proportion est faible, note l’épidémiologiste, plus faible que lors des vagues précédentes, mais le nombre absolu d’hospitalisations augmente automatiquement lorsque le nombre d’infections augmente dans la population.»

Une partie des 113 personnes citées plus haut ont donc été hospitalisées pour autre chose et on a découvert qu’elles étaient infectées. D’une manière générale, même si l’immunité de la population valaisanne a été estimée récemment à 97%, cela ne suffit pas, constate le médecin valaisan. D’une part, les mutations du virus font que les défenses immunitaires obtenues par une précédente infection ou la vaccination ne sont plus pertinentes. D’autre part, ces défenses diminuent avec le temps. «Il est probable que l’on se dirige plutôt vers une situation où des périodes épidémiques annuelles succèdent à des périodes plus calmes», conclut-il.

L’Hôpital du Valais est par ailleurs confronté à une forte pénurie de personnel, que le retour du Covid aggrave par de l’absentéisme supplémentaire. Son directeur Eric Bonvin, cité également dans «Le Nouvelliste», annonce ce vendredi que l’institution n’a d’autres choix que de restreindre le champ des opérations à celles qui sont urgentes et semi-urgentes. Sur ses treize salles d’opération, seules huit continueront de fonctionner, tant que la situation n’évolue pas favorablement.

«À la suite du Covid, on a atteint certaines limites, observe Eric Bonvin. Les soignants ont été mis sous pression comme jamais. Certains ont fini par quitter l’Hôpital du Valais pour un autre établissement, mais beaucoup ont quitté le métier tout court. Quand on voit que le problème est le même partout, on comprend que c’est la profession de soignant dans son ensemble qui est en train de souffrir».