JuraUne amoureuse éconduite a harcelé son ex jusqu’à lui faire peur
Elle affirmait vouloir comprendre les raisons d’une rupture, mais pour la justice jurassienne, son harcèlement obsessionnel mérite une mesure d’éloignement.
- par
- Vincent Donzé
Dix ans de vie commune jalonnés de ruptures ont pris fin au début de cette année avec le départ définitif de Monsieur. Une décision justifiée par une crise d’angoisse attribuée à sa compagne, avec à la clef un arrêt de travail de quinze jours. Sauf que la situation a empiré: Madame l’a harcelé d’appels intempestifs et de coups de sonnette, quand elle ne le suivait pas dans l’espace public, comme l’a rapporté «Le Quotidien Jurassien».
Il l’a vue s’introduire dans son cercle d’amis, une fois dans un bar, une autre fois dans une fête villageoise. Monsieur a souvent appelé la police, mais Madame prétendait vouloir simplement éclaircir les raisons de leur rupture. Pour mettre fin à ce harcèlement obsessionnel, il a saisi la justice en réclamant une mesure d’éloignement et la suppression des photos et des publications le concernant sur les réseaux sociaux.
Victime de stalking
Selon le «QJ», l’homme victime de stalking a eu peur de son ex, ne sachant pas de quoi elle était capable. Il craint de tomber sur elle en sortant de chez lui, ce qui le perturbe jusque dans son travail. Des craintes entendues par le juge des mesures de contrainte.
Une mesure d’éloignement valable trois mois a été signifiée à l’amoureuse éconduite. Une décision confirmée par la Chambre pénale des recours: cette instance estime qu’en importunant quelqu’un de manière répétée sur une longue durée, l’effet déployé est comparable au fil du temps à une entrave résultant de violence ou de menaces.